Ces phrases, je les ai entendues toute mon enfance. Car, comme le disait ma mère, « c’est dès l’aurore qu’on connaît la bonne matinée ». On sait ce que sera l’enfant dès qu’il est tout petit, il suffit de l’aider. Où a-t-elle entendu que le poisson rendait intelligent ? En tout cas, elle nous a bien aidés à en manger. Pourquoi n’ai-je pas fait d’overdose et continue d’en consommer ?
Elle variait les recettes. Elle débordait d’imagination. Le poisson dans tous ses états : en boulettes, en pastel, en brochette, frit, ou en sauce… Tous ces plats étaient délicieux ! Je ne sais pas si ce poisson m’a rendue très intelligente. De la mémoire, je pense en avoir. Par contre, je ne sais pas nager malgré toutes les langues de poisson que j’ai avalées. Mais ma mère m’a aidée à faire aimer le poisson à mon fils.
Ingrédients
Pour 4 futurs Einstein
½ kg de filet de capitaine
1 bouquet de persil
2 gousses d’ail
1 oignon
50 g de farine
½ tasse d’huile végétale
sel et poivre
Préparation
Faites un hachis avec l’ail, l’oignon, le persil et les filets.
Salez et poivrez, puis modelez de petites boules bien homogènes.
Mettez l’huile à chauffer. Roulez chaque boule dans la farine avant de la plonger dans l’huile très chaude pendant 3 minutes.
Servez tièdes, nature ou avec une sauce tomate, piquante ou non.
Recette © Marguerite Abouet et illustration © Agnès Maupré
D’après le livre Délices d’Afrique