Rachid Nekkaz apporte un éclairage nouveau sur la situation de l’écrivain Boualem Sansal à Alger. Suite à une visite à l’hôpital Mustapha Bacha, le militant panafricain dresse un tableau détaillé des conditions de prise en charge de l’auteur controversé, loin des rumeurs qui circulent et des cris d’orfraies de l’extrême droite française.
Rachid Nekkaz, figure panafricaine et auteur de plusieurs essais, a révélé lors d’une visite à l’hôpital Mustapha Bacha à Alger que l’écrivain algéro-français Boualem Sansal, n’est pas incarcéré dans une prison, mais reçoit des soins médicaux dans le cadre du service pénal d’un hôpital prestigieux. Ces déclarations, accompagnées d’un contexte précis, visent à rétablir la vérité face à une campagne de désinformation dénoncée par Nekkaz.
Contrairement aux allégations de détention stricte et de mauvais traitement que véhiculent les politiques français, Boualem Sansal bénéficie actuellement d’un traitement que l’on pourrait qualifier de privilégié au service pénal de l’hôpital Mustapha Bacha. Sous la supervision du Professeur Rachid Belhadj, l’écrivain reçoit des soins permanents dans un cadre qui tranche avec les conditions carcérales habituelles. Sa chambre est équipée d’une télévision, et il peut recevoir des repas préparés par sa famille, incluant viande et poisson.
Un privilégié dans un contexte pénitentiaire.
Les horaires de visite étendus, de 9h à 17h, et la possibilité de rencontrer quotidiennement ses avocats témoignent d’un régime particulièrement souple. À titre de comparaison, les détenus ordinaires ne disposent que de vingt minutes de visite bimensuelles et d’un quota limité de colis alimentaires.
L’intervention de Rachid Nekkaz dans ce dossier prend une dimension particulière au regard de sa propre expérience. Ayant lui-même séjourné dans ce même service pénal en 2022 et 2023, lors de sa détention à El Harrach, il apporte un témoignage de première main sur la qualité des soins dispensés. Dans une démarche de transparence, il a d’ailleurs mandaté son avocat, Maître Abdelkader Chohra, pour obtenir une autorisation de visite à Boualem Sansal.
Une affaire qui dépasse le cadre médical
Cette situation met en lumière les tensions persistantes entre la France et l’Algérie. Alors que certains cercles politiques français, notamment à l’extrême droite, ont dénoncé un traitement inhumain, la réalité décrite par Nekkaz suggère une tout autre lecture.
L’écrivain, connu pour ses positions controversées envers l’Algérie, semble bénéficier d’un traitement qui respecte pleinement les normes internationales.
Rachid Nekkaz appelle d’ailleurs à mettre fin à ce qu’il qualifie de « campagne de désinformation diabolique et machiavélique », plaidant pour un dialogue franco-algérien fondé sur la vérité et le respect mutuel, faisant écho aux propos du président Macron.
Cette affaire illustre la complexité des relations franco-algériennes et souligne l’importance d’une information factuelle, au-delà des positionnements idéologiques. Elle révèle aussi le rôle crucial des témoignages directs dans la compréhension des situations sensibles, particulièrement dans un contexte où la désinformation peut rapidement prendre le pas sur la réalité.
Né en 1972 à Villeneuve-Saint-Georges en France, Rachid Nekkaz est un entrepreneur de formation qui s’est progressivement tourné vers l’activisme politique. Naturalisé français dans sa jeunesse, il a renoncé à cette nationalité en 2013 pour se consacrer pleinement à la cause algérienne et panafricaine.