Vers 11h ce jeudi matin deux avions Soukhoï des Forces armées de Côte d’Ivoire (Fanci) ont bombardé Bouaké, fief des Forces Nouvelles. Cette attaque, dont on ignore le nombre de victimes et qui a été confirmée par le quartier-général des Fanci, pourrait être le prélude à une action de plus grande envergure pour la reconquête du pays.
Article publié à 15h (heure de paris)
Vers 7h (heure locale), ce jeudi matin 4 novembre, puis vers 11h, deux avions militaires des Forces armées de Côte d’Ivoire, sans doute des Soukhoï d’origine russe, ont bombardé le quartier-général des Forces Nouvelles de Bouaké, dans l’Ouest du pays. On ignore à l’heure actuelle le nombre exacte de victimes et l’importance des dégâts matériels, mais il semblerait qu’il n’y ait que des blessés légers. Les responsables des Forces Nouvelles parlent d’une « déclaration de guerre unilatérale » de la part du gouvernement ivoirien.
La semaine dernière, ces mêmes Forces Nouvelles avaient décidé de stopper le processus de désarmement. Est-ce une réponse du gouvernement pour accroître la pression ou le début d’un processus de reconquête qui risque de relancer la guerre civile ? Il est encore trop tôt pour le dire mais la France et la communauté international se sont déclarées « extrêmement préoccupées ».
Arrêt des ondes
On ne peut s’empêcher de rapprocher cette attaque du Conseil des Ministres exceptionnel qui s’est tenu mercredi soir, en l’absence du Premier ministre Seydou Diarra et des ministres issus du « Groupe 7 » (G7) qui regroupe quatre partis politiques et trois mouvements rebelles ivoiriens.
Par ailleurs, un sabotage a interrompu la diffusion des émissions de Radio France Internationale (RFI), de la BBC et d’Africa N°1 sur la bande de modulation de fréquence (FM) à Abidjan, a indiqué l’AFP.
L’ensemble de ces éléments, ainsi que la mobilisation des camions et pick-up qui semble avoir lieu dans le Sud du pays laisse penser qu’une action de grande envergure est en cours. Mais quelle serait alors la réaction des forces internationales, 10 000 hommes postés à la frontière entre les forces rebelles et gouvernementales ? Les bombardements de ce jeudi matin sont en tout cas une nouvelle preuve de leur manque de moyens pour intervenir.