Malgré les efforts entrepris par le gouvernement botswanais, le braconnage des rhinocéros continue. Vers la fin de l’année 2019, une hausse du nombre de rhinocéros victimes de braconnage a été même constatée.
Selon le Rhino Conservation Botswana, l’organisme en charge de la protection des rhinocéros, le Botswana est le foyer pour 400 rhinocéros. Ces derniers se trouvent, pour la plupart, dans les plaines du delta de l’Okavango, situées au nord du pays.
Depuis 2018, plus d’une trentaine de rhinocéros ont été tués par des braconniers. La plupart sont des rhinocéros blancs, mais parmi les victimes figurent également des rhinocéros noirs. Ces derniers sont classés parmi les animaux en danger de disparition par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Les rhinocéros dépérissent, soit à cause du braconnage, soit parce que leur habitat naturel est détruit. Rappelons que c’est l’Afrique et l’Asie qui abritent les dernières populations de rhinocéros. Il ne reste plus que 25 000 rhinocéros en Afrique, dont 5 000 rhinocéros noirs. Ce chiffre risque encore de diminuer si aucune action n’est entreprise pour leur protection.
En l’espace de 10 ans, le Botswana a perdu 7 100 rhinocéros. Rien qu’en 2018, le pays a vu la disparition de 769 rhinocéros. Très peu de ces animaux vivent encore en milieu naturel. La plupart vivent dans les réserves et les parcs nationaux.
Les actions menées jusqu’ici par le gouvernement botswanais pour lutter contre le braconnage ont porté quelques fruits. Elles ont en effet permis la saisie de plusieurs armes de chasse et de cornes de rhinocéros. En effet, ce sont les cornes qui sont très recherchées. Plusieurs médecines traditionnelles chinoises et vietnamiennes les utilisent dans des remèdes censés guérir le cancer ou l’impuissance. Le prix des cornes de rhinocéros ne cesse de grimper sur le marché noir. Un kilo de cornes vaut ainsi plus de 60 000 dollars.