Depuis que la pandémie du Covid-19 se répand dans le monde, plusieurs pays prennent toute une batterie de mesures pour s’en prémunir. Au Botswana, la fédération de football et le gouvernement travaillent de concert pour garder le pays protégé de la pandémie.
Le Botswana fait partie des pays n’ayant enregistré, à ce jour, aucun cas de personne infectée par le nouveau Coronavirus. Pour maintenir cet état et éviter tout risque de contamination, les autorités botswanaises ont pris plusieurs mesures. Gouvernement et fédération de football font front commun contre le mal. Ainsi la fédération botswanaise de football a décidé, au cours de cette semaine, de se ranger sur la même ligne que la Premier League ou encore la Ligue 1, en mettant fin aux poignées de mains qui se donnaient généralement avant l’entame des matchs de football.
De son côté, le gouvernement a tout simplement annulé le voyage de l’équipe féminine U-17 qui devrait croiser les crampons avec son homologue du Maroc, le 14 mars. « Le Botswana n’honorera pas le rendez-vous. Nous avons constaté que la propagation du virus est désormais endémique et se propage à une vitesse alarmante, c’est pourquoi le gouvernement a pris la décision de ne pas envoyer l’équipe au Maroc », a déclaré Tumiso Rakgare, ministre botswanais de l’Emancipation de la jeunesse, du Sport et du Développement culturel.
L’inquiétude s’est, en effet, accrue dans le pays après l’annonce des différents cas de décès liés au Coronavirus. La décision d’annuler la participation des sportifs aux compétitions à l’étranger est donc venue s’ajouter à une mesure qui concernait déjà les fonctionnaires botswanais. « Cette décision ne concerne pas uniquement le sport. Même les autres fonctionnaires du gouvernement ne sont pas censés voyager à l’extérieur du pays », a laissé entendre le ministre.
Si les voyages officiels sont interdits, les frontières avec l’Afrique du Sud, pays de plus en plus touché par le Covid-19, ne sont, elles pas fermées, et pour cause. « Le Botswana est un importateur net de produits. Vous pouvez imaginer si nous fermons nos frontières. Nous ne sommes pas autosuffisants dans un certain nombre de domaines. Donc, tout en étant conscients que nous ne voulons pas que le virus entre dans notre pays, nous devons aussi être conscients du fait que nous dépendons d’autres pays pour faire des affaires », a confié Lemogang Kwape, ministre botswanais de la Santé et du Bien-être, tout en appelant la population à ne pas céder à la panique.