Un condamné à mort vient d’être exécuté au Botswana, et devient le deuxième homme à subir ce sort dans le pays depuis l’élection du nouveau président de la République, Mokgweetsi Masisi, en octobre 2019.
La nouvelle a été donnée hier vendredi par le Service des prisons du Botswana. Mmika Michael Mpe, 29 ans, a été exécuté, conformément au verdict prononcé contre lui, en 2018. Jugé par la haute Cour du Botswana « pour enlèvement, vol avec violence, vol de véhicule à moteur, dommages matériels et meurtre » de Reinette Johanna Vorster, son employeur, le 30 janvier 2014, dans les fermes de la vallée de l’Okwa à Gantsi, Mmika Michael Mpe a écopé de la peine capitale, le 18 mai 2018.
Le condamné a fait appel du verdict, mais a été débouté le 8 février 2019. Les nombreux appels d’organisations comme Amnesty International en direction du Président Masisi en vue d’une abolition de la peine de mort n’ont pas réussi à empêcher les autorités judiciaires du pays d’exécuter cette sentence qui est la deuxième, après la mise à mort de Mooketsi Kgosibodiba, depuis l’élection de Mokgweetsi Masisi, en octobre 2019.
Dans un contexte où beaucoup de pays abolissent ou n’appliquent plus la peine de mort, lorsqu’elle n’est pas abolie, Amnesty International a souligné que le Botswana reste le seul pays d’Afrique australe qui « exécute régulièrement des personnes ». Ce, depuis que la peine de mort a été adoptée par le pays à son indépendance, en 1966.