« Bombé », la drogue artisanale qui détruit la jeunesse kinoise


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Un pot d'échappement (Illustration)
Un pot d'échappement (Illustration)

« Bombé », c’est le nom de la nouvelle drogue qui fait la Une à Kinshasa, la capitale congolaise. Cette drogue, obtenue à base du mélange entre les résidus des tuyaux d’échappement et un mixage des apéritifs provoque un état d’inconscience chez ses consommateurs.

C’est tout Kinshasa qui est en alerte suite à la drogue « Bombé ». Depuis plus d’une semaine, des vidéos circulent sur la Toile montrant des jeunes en état d’inconscience alarmant après la consommation de cette drogue. Dans ces vidéos, certains de ces jeunes pleurent, hurlent, mélangeant rires et pleurs après la consommation de la drogue obtenue à base du mélange entre les résidus des tuyaux d’échappement et un mixage alimentaire.

En effet, les consommateurs de cette drogue sont généralement les jeunes délinquants (kuluna ndlr). Ces derniers plongent dans la consommation de ce stupéfiant par manque d’emploi, d’encadrement, entre autres. « La consommation d’une telle drogue nocive est le reflet du degré de délinquance et de l’oisiveté des jeunes kinois », alerte Parfait Mbanze, chercheur en Sociologie.

Un danger pour la ville de Kinshasa

Selon plusieurs sources, cette drogue est issue de la partie des tuyaux d’échappement des véhicules. Elle serait vendue dans des quartiers populaires de la ville de Kinshasa. « La substance provienne du catalyseur. Elle est toxique. Ce sont les chauffeurs taxi et garagistes qui les détachent et le dealer prennent cette poussière les mélange avec les produits des apéritif », témoigne une source qui a requis l’anonymat.

« Cette drogue est vendue dans des maisons de dealers à proximité des camps militaires », alerte un activiste des droits de l’Homme. Ce dernier fait remarquer que « la consommation de cette drogue représente un danger dans une ville comme Kinshasa où de nombreux jeunes n’ont pas d’emploi ».

« Arrêter la consommation de ce type de drogue »

Suite aux conséquences de « Bombé » sur la santé des jeunes, des influenceurs web et des Organisation des droits de l’Homme et ONG ont lancé des campagnes contre la consommation de cette drogue. C’est le cas de l’ONG « Défendons Kinshasa », qui a lancé sa campagne intitulée « Disons non à la drogue Bombé ». Dans un communiqué de presse, cette structure a demandé « au ministre national en charge de la Jeunesse de convoquer une conférence générale avec les jeunes pour qu’ensemble des priorités soient définies. Au gouverneur de la ville de Kinshasa, l’instauration dans chaque commune, des cellules d’échanges et de dialogue avec les jeunes, car cette drogue nuisible est un danger permanent pour la jeunesse kinoise ».

Se confiant à RFI, le ministre congolais de la Jeunesse s’est dit inquiet, annonçant qu’ils vont « présenter au gouvernement les différentes propositions et les mesures à prendre pour décourager la consommation de ce stupéfiant. Déjà, le message que je dois lancer à la jeunesse, c’est d’arrêter la consommation de ce type de drogue », a indiqué Yves Bunkulu.

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