Alors que le groupe terroriste est annoncé affaibli, Boko Haram multiplie ses attaques meurtrières dans le nord-est du Nigeria et dans l’Extrême-nord du Cameroun.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des hommes armés, soupçonnés d’être membres de Boko Haram, ont attaqué le village de Mailari, dans la région de Konduga, à l’est du Nigeria. Neuf villageois ont été tués et 10 autres blessés, rapporte BBC Afrique. Ils ont été envoyés à l’hôpital de la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri, pour recevoir des soins.
Près de 140 morts le week-end dernier
Cette nouvelle offensive intervient alors que le week-end dernier a été particulièrement meurtrier. Près de 140 personnes ont péri à Maiduguri et à Monguno au cours d’une série d’explosions. L’armée nigériane a récemment affirmé avoir remporté des victoires décisives contre la secte islamiste.
Elle a indiqué vendredi dernier avoir capturé près de 200 combattants rebelles tandis que mercredi, 241 femmes et enfants ont annoncé avoir été sauvés au cours de plusieurs opérations militaires. Au début du mois d’août, le Président nigérian Muhammadu Buhari avait donné trois mois aux forces de sécurité pour mettre un terme à une insurrection qui a déjà causé la mort d’au moins 17 000 personnes et le déplacement de deux millions d’autres, depuis 2009.
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Des dizaines d’attentats-suicides depuis juillet dernier à l’extrême-nord du Cameroun
Dans l’Extrême-nord du Cameroun, d’autres assaillants ont attaqué le village de Tika près de l’arrondissement de Hile Hifa aux environs de 21h. Huit villageois ont été tués. « Quand ils sont arrivés dans la nuit, ils ont d’abord saboté l’antenne MTN (l’opérateur téléphonique local) afin de nous empêcher d’alerter les forces de défense. Ensuite ils ont brûlé des boutiques au marché et trois domiciles. Avant de s’enfuir, ils ont égorgé sept villageois », a déclaré un survivant, selon Cameroon-Info.Net.
Cette région à la frontière poreuse avec le Nigeria est aussi la cible d’une recrudescence des attaques attribuées à Boko Haram. Le 16 septembre dernier, 12 autres personnes ont été tuées et deux véhicules militaires ont été détruits à Dabanga, près de la frontière nigériane. Des dizaines d’attentats sont intervenues au nord du Cameroun depuis le mois de juillet dernier.