Boko Haram : la crise humanitaire devient régionale, selon le CICR


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De centaines de milliers de déplacés notamment nigérians et camerounais fuyant Boko Haram se sont réfugiés dans les différents pays de la région du lac Tchad. Ils sont une pression supplémentaire pour les communautés d’accueil qui vivent déjà dans des conditions de vie précaires, rapporte un communiqué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

La violence qui sévit au Nigeria tue et force des centaines de milliers de personnes à fuir leur pays ; de plus, elle déborde dans les pays voisins, le Tchad, le Niger et le Cameroun, où la situation humanitaire se détériore également, rapporte le Comité internationale de la Croix-Rouge, dans un communiqué dont copie a été transmis, ce mardi 10 mars 2015, à AFRIK.COM.

Une pression supplémentaire pour les communautés d’accueil

Des mois après le début du conflit, des centaines de milliers de personnes déplacées par la violence ont trouvé refuge dans des endroits tels que Maiduguri, Yola et Gombe, dans le nord-est du Nigeria. Certaines se sont installées dans des écoles, des bâtiments publics et des camps de déplacés, selon le CICR. D’autres séjournent chez des proches et des familles d’accueil, et font peser une pression supplémentaire sur les communautés qui vivent déjà dans des conditions extrêmement précaires, rapporte le texte.

« Nous sommes de plus en plus préoccupés par l’impact que le conflit a sur des milliers de familles », déclare Karl Mattli, chef de la délégation du CICR au Nigeria. « Nombre de personnes touchées dans le nord-est du Nigeria ont dû parcourir de longues distances pour se mettre en lieu sûr, et elles ont aujourd’hui du mal à satisfaire leurs besoins essentiels. L’aide que nous avons fournie permettra d’améliorer leurs conditions de vie, mais ce n’est guère suffisant. Il reste beaucoup à faire ».

La solidarité et la générosité

Ceux qui sont arrivés à Maiduguri ces dernières semaines fuyaient, pour la plupart, Baga, théâtre de violents combats à quelque 220 km. « Ils n’avaient généralement pas de quoi acheter des vivres ou d’autres produits de base », explique Janet Angelei, spécialiste CICR de la sécurité économique en poste au Nigeria. Ils étaient tributaires de la solidarité et de la générosité des communautés d’accueil qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts, et sur l’aide humanitaire, rapporte encore le communiqué.

De plus, faute d’installations sanitaires et d’une capacité suffisante de stockage de l’eau dans les camps de Maiduguri, une diarrhée aiguë s’est propagée parmi cette population vulnérable.

D’innombrables familles ont été dispersées en raison du conflit, ayant dû fuir dans des directions différentes, et de nombreux enfants ont été séparés de leurs parents. Le nombre d’enfants qui attendent de retrouver leurs parents ne cesse d’augmenter.

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