Une attaque surprise des éléments du groupe djihadiste Boko Haram a couté la vie à plusieurs soldats tchadiens. Ils sont entre 20 et 40 soldats tchadiens à avoir péri, selon les autorités de la Transition.
C’est un mercredi 23 novembre 2022 meurtrier au Tchad, dans la province du Lac, au Sud-Est, où l’armée a été la cible d’une attaque surprise. Selon la présidence de la Transition tchadienne, l’attaque a visé un poste avancé de l’armée qui était en train d’être installé sur l’île de Bouka Toullorom, non loin de Ngouboua.
L’armée était en train de se réorganiser pour faire face aux djihadistes lorsque les assaillants ont lancé une violente attaque bien coordonnée. Selon la Présidence citée par la presse locale, les éléments terroristes ont réussi à pénétrer dans le poste avancé où de violents combats ont éclaté. Outre le fait d’avoir détruit la base, les terroristes ont emporté armes et munitions.
Boko Haram pourtant annoncé affaibli
Si la Présidence parle d’une vingtaine de morts et plusieurs blessés dans les rangs de l’armée, des sources de RFI font état de plus de 35 soldats tués lors de cet assaut. Sans compter la vingtaine de blessés et plusieurs soldats portés disparus. Le journal fait en outre état d’au moins quatre civils tués au moment où les assaillants effectuaient leur repli.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière depuis celle de Bouma, il y a près de deux ans. L’assaut avait coûté la vie à une centaine de personnes. Ces derniers temps, Boko Haram, que les autorités disaient affaibli, avait réduit ses exactions au Tchad. Contrairement à l’année 2020 où le groupe terroriste avait multiplié les attaques meurtrières.
En fin janvier, par exemple, une premier attaque de Boko Haram avait fait une dizaine de morts dans les rangs de l’armée. Une autre attaque avait coûté la vie à au moins trois soldats, sur une île du Lac Tchad.