Deux membres d’un comité de vigilance d’une localité située dans l’Extrême-Nord du Cameroun ont été exécutés par des éléments présumés du groupe djihadiste Boko Haram.
Le département du Mayo Tsanaga, région de l’Extrême-Nord du Cameroun, a été endeuillé, dans la nuit de mardi à mercredi 23 mars, par une nouvelle attaque terroriste qui a coûté la vie à deux membres d’un comité de vigilance de la localité de Sandawadjiri, selon une information donnée à l’Agence Anadolu par Bakari Midjiyawa, gouverneur de la région et qui a été confirmée par un autre membre de ce groupe d’autodéfense.
Abba Yusuf du comité de vigilance de Sandawadjiri a indiqué que «vers 2 heures, alors que nous étions campés à l’entrée du village pour veiller contre des bandits et les terroristes, notre groupe a été surpris par des combattants de Boko Haram lourdement armés… Vu qu’ils étaient plus nombreux et mieux équipés que nous, ils ont réussi à tuer deux de nos camarades et ont blessé quatre autres. Ils se sont aussitôt repliés vers le Nigeria voisin».
Les attaques du groupe terroriste sont récurrentes dans cette zone du Cameroun. En effet, dans la soirée du jeudi au vendredi 17 décembre dernier, le groupe terroriste Boko Haram a frappé, toujours dans cette partie de l’Extrême-Nord du Cameroun. Un un assaut meurtrier a été lancé contre le village d’Assigachia, non loin de la frontière avec le Nigeria. Une attaque qui avait fait au moins six morts, tous des civils, et plusieurs autres blessés.
Quelques mois auparavant, plus précisément en juillet 2021, une attaque bien planifiée, toujours attribuée à des membres du groupe terroriste Boko Haram, a été menée contre un poste militaire situé près de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Cet assaut d’une rare violence avait coûté la vie à au moins huit militaires camerounais et également fait quatorze blessés dans les rangs de l’armée.
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