Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, est en Afrique du Sud, première étape d’une seconde tournée sur le continent, depuis sa prise de fonctions. Ce déplacement doit le mener par la suite au Rwanda et en République Démocratique du Congo. En 2021, Blinken s’était déjà rendu au Kenya, au Nigeria et au Sénégal.
Le chef de la diplomatie américaine, dans le cadre de la nouvelle stratégie africaine des Etats-Unis, est arrivé en Afrique du Sud, dimanche 7 août. Un déplacement qui vise à rapprocher les deux pays d’une part, mais aussi à réparer les errements de l’ex-Président américain Donald Trump, qui, durant son mandat, n’accordait aucune importance au continent africain, d’autre part. 54 Etats avec lesquels l’ex-dirigeant entretenait des relations très tendues après qu’il les a qualifiés de « pays de merde ».
Aujourd’hui, les Etats-Unis sous Joe Biden veulent effacer cette ardoise et reconstruire de nouvelles relations avec le continent africain. Dans un communiqué, Pretoria a indiqué que, ce lundi 8 août 2022, Antony Blinken doit s’entretenir avec la cheffe de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor. Les deux diplomates évoqueront les «développements récents et en cours concernant la situation géopolitique mondiale» et aborderont la nouvelle stratégie africaine du gouvernement Biden.
Cette tournée de Blinken intervient après celle bouclée fin juillet par le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui s’est rendu au Congo-Brazzaville, en Ouganda, en Egypte et en Ethiopie. Ce déplacement américain en terres sud-africaines n’est pas anodin, si l’on sait que depuis 2011, l’Afrique du Sud est membre des BRICS, le groupe diplomatique des économies émergentes qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Une contre-offensive américaine n’est donc pas une surprise.
Surtout lorsqu’on sait en outre que Linda Thomas-Greenfield, Ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, est annoncée au Ghana et en Ouganda, durant ce même mois d’août, alors que la directrice de l’agence américaine d’aide au développement, Samantha Power, revient d’une tournée africaine qui l’a menée au Kenya et en Somalie. Une nouvelle démarche des autorités américaines sur le continent qui en dit long sur leur détermination à changer les relations avec l’Afrique.
En fin juillet, le département d’Etat américain avait indiqué que Blinken avait pour mission de montrer aux pays africains qu’ils sont des «alliés cruciaux sur les questions les plus brûlantes de notre époque, comme la lutte contre les effets du changement climatique, l’insécurité alimentaire et les pandémies mondiales». Les dernières étapes africaines du chef de la diplomatie américaine devront les mener en RDC, puis au Rwanda. Deux pays au bord de l’escalade.