Le royaume chérifien serait-il responsable de la blessure du président mauritanien Mohamed Oul Abdelaziz ? C’est du moins ce que prétend la presse mauritanienne. Info ou intox?
Voilà un mois que le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, est en France après avoir essuyé, selon la version officielle, un tir d’une unité de l’armée mauritanienne, le 13 octobre dernier vers Tweila (40 km de Nouakchott). Le quotidien mauritanien en ligne Aqlame, révèle qu’Ould Abdelaziz aurait refusé d’accueillir un émissaire de Mohamed VI venu lui souhaiter un prompt rétablissement. D’autres journaux vont plus loin et affirment que la Mauritanie aurait adressé un communiqué à un pays « ami » dans lequel il est indiqué que le Maroc est « indexé » dans l’incident. Le « tir par erreur » serait-il devenu une « tentative d’assassinat » fomentée par le monarque alaouite ?
Le choc des ambassades
L’émissaire refoulé serait Riad Ramzi, le chef-adjoint de la Mission à l’ambassade du Maroc à Paris. Et ce serait l’ambassadeur mauritanien lui-même qui aurait transmis une fin de non-recevoir à Riad Ramzi. Joint par Afrik.com, l’ambassade du Maroc à Paris n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
Un responsable de la communication du ministère mauritanien de l’Intérieur n’a « aucune information à donner ». Il n’aurait d’ailleurs, selon lui, pas connaissance de la date exacte du retour au pays d’Ould Abdelaziz. Pour l’heure, impossible de savoir si le président mauritanien participera ou non à la fête nationale, le 28 novembre prochain.
Même son de cloche au ministère des Affaires étrangères qui lui aussi n’a aucune information à ce sujet et qui ajoute même n’avoir adressé aucune demande à l’ambassade mauritanienne à Paris.
Alors, info ou intox ? Il n’en demeure pas moins vrai que Riad Ramzi, en dépit du silence observé par l’ambassade, n’a pas eu l’occasion de rencontrer Mohamed Ould Abdelaziz afin de lui remettre la lettre de son souverain.