Bilan dramatique à Madagascar après le passage du cyclone tropical Honde


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Cyclone Dikeledi
Cyclone Dikeledi

Le passage du cyclone tropical Honde dans la région Sud-Ouest de Madagascar a causé des ravages considérables, et le bilan continue de s’alourdir. Selon les derniers chiffres communiqués par le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) le 3 mars 2025, huit personnes ont perdu la vie, tandis que plus de 88 000 habitants ont été affectés par cette catastrophe naturelle. L’ampleur des destructions reste impressionnante, avec 88 215 sinistrés répartis sur 20 486 ménages.

Le cyclone tropical Honde a endeuillé Madagascar avec pas moins de huit morts enregistrés après son passage. La catastrophe également provoqué des déplacements massifs de population. Environ 27 000 personnes ont dû fuir leurs maisons, totalement inondées, pour se réfugier dans des sites d’hébergement temporaires. Les dégâts matériels sont d’une ampleur inédite. Près de 13 500 habitations ont été submergées par les eaux, tandis que plus de 10 000 autres ont été complètement détruites. Ces destructions touchent principalement les maisons des habitants de la région Atsimo Andrefana, située dans le Sud-Ouest de l’île.

Destruction des infrastructures et déplacements massifs

Les infrastructures publiques n’ont pas été épargnées. De nombreuses écoles ont été partiellement ou totalement endommagées, ce qui a perturbé l’éducation de milliers d’élèves. Au total, 61 salles de classe ont subi des dégâts importants, dont 21 ont été complètement détruites. Dans le secteur agricole, les pertes sont également sévères : 6 021 hectares de rizières ont été inondés, ce qui a compromis la production alimentaire et aggravé la situation pour les communautés locales déjà vulnérables.

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Face à l’ampleur de la catastrophe, les autorités malgaches ont réagi rapidement. Le président Andry Rajoelina, afin d’exprimer sa solidarité et apporter de l’aide aux sinistrés, a annoncé qu’il se rendrait dans les zones les plus touchées. Le 4 mars, il s’est rendu à Toliara et à Ampanihy Ouest pour distribuer de la nourriture et évaluer la situation sur le terrain. Ces actions visent à répondre aux besoins immédiats des populations qui, pour beaucoup, ont perdu tout ce qu’elles possédaient.

Les cyclones, un fléau récurrent à Madagascar

Malheureusement, Madagascar est régulièrement confronté à des phénomènes météorologiques extrêmes, en particulier pendant la saison cyclonique qui s’étend de novembre à avril. Ces tempêtes tropicales, notamment les cyclones, sont fréquentes dans l’Océan Indien et frappent durement les régions côtières de l’île. La saison cyclonique de cette année n’est pas encore terminée, et les experts météorologiques prévoient d’autres cyclones dans les semaines à venir.

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Le cyclone Honde n’est que l’un des nombreux désastres naturels auxquels les habitants de Madagascar doivent faire face. En 2022, le pays a déjà connu de graves destructions avec les cyclones Batsirai et Ana, qui avaient causé des centaines de morts et déplacé des milliers de personnes. Le climat tropical de l’île et la vulnérabilité de ses infrastructures font de Madagascar un terrain propice à des catastrophes naturelles fréquentes.

Un phénomène récurrent en Afrique

Les catastrophes naturelles liées aux cyclones ne sont pas uniques à Madagascar. D’autres pays africains, notamment ceux bordant l’Océan Indien, subissent des ravages similaires. Par exemple, l’île de la Réunion, territoire français situé à l’est de Madagascar, a également été frappée par un cyclone dénommé Garance. Ce dernier a provoqué quatre décès et des dégâts matériels considérables. La Réunion, tout comme Madagascar, fait face à des cyclones chaque année, souvent avec des impacts dévastateurs sur les infrastructures et les populations locales.

En Afrique de l’Ouest, les pays côtiers comme le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau sont également confrontés à des inondations et des tempêtes dues aux conditions climatiques extrêmes. Ces phénomènes ont des effets dévastateurs sur les communautés, en particulier sur les secteurs agricoles et l’approvisionnement en eau.

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