Terminal Link va entreprendre la construction d’un port en eaux profondes à Sao Tomé. La filiale française de la Compagnie Maritime d’Affrètement/Compagnie Générale Maritime vient de signer un contrat de 260 millions d’euros avec le gouvernement de Sao Tomé. A terme, le port permettra de limiter considérablement le coût de manutention des conteneurs sur l’archipel.
Il lui faudra encore patienter huit ans mais Sao Tomé et Principe, le plus petit pays d’Afrique, aura enfin son port en eaux profondes. Benjamim Vera Cruz, le ministre des Infrastructures de l’archipel, et Farid Salem, le vice-président exécutif du groupe français CMA-CGM (Compagnie Maritime d’Affrètement/Compagnie Générale Maritime), ont signé lundi 4 août un contrat qui entérine un projet de longue date.
En juin 2007, la filiale du transporteur maritime français, Terminal Link, avait signé avec le gouvernement de Sao Tomé et Principe un mémorandum d’entente. Il prévoyait que Terminal Link assume le financement des travaux, en contrepartie de quoi le gouvernement acceptait de concéder à la société une période de gestion suffisamment longue pour lui permettre de récupérer ses investissements. Aujourd’hui, Terminal Link se voit confier l’exécution du chantier d’une valeur d’environ 260 millions euros.
Un investissement durable
Le directeur du projet et assistant du ministre santoméen des Travaux Publics et des Infrastuctures, Antonio Aguiar, se réjouit des avantages économiques qu’apportera le port. Situé dans la zone de Fernão Dias (district de Lobata), à une dizaine de kilomètres au Nord de la capitale de Sao Tomé, le terminal de transbordement permettra le déchargement à quai des conteneurs essentiellement destinés à la partie centrale et occidentale de l’Afrique.
« C’est un projet d’une importance vitale pour le développement de Sao Tomé Principe, parce que ça permet de baisser substantiellement les coûts des importations et des exportations du pays », a confié Antonio Aguiar sur les ondes de RFI mercredi dernier. Le terminal de conteneurs permettra notamment de réduire considérablement les coûts de manutention. Pour l’instant, les frais des opérations portuaires sont élevés parce que les navires chargent et déchargent leurs cargaisons en off shore, grâce à des péniches.
Ce contrat est une bonne affaire pour Sao Tomé et Principe sur le plan économique, mais aussi sur le plan environnemental : avant la réalisation du chantier, et pendant les deux à quatre prochaines années, la CMA-CGM se chargera d’étudier l’impact du projet sur l’environnement.