Sherpa et le Collectif européen de la diaspora djiboutienne (CEDD) ont déposé le 16 octobre 2018 une plainte pour utilisation abusive des avoirs de l’entreprise, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption contre des membres de l’entourage du président de Djibouti, Ismail Omar GUELLEH, au pouvoir depuis dix-neuf ans.
Sherpa est à l’origine des trois premières plaintes déposées dès 2007 dans des affaires dites des « biens mal acquis », qui portent sur des soupçons de détournement de fonds publics dissimulés principalement par des membres des familles régnant au Gabon, au Congo et en Guinée équatoriale. Au terme d’une longue saga judiciaire, l’une de ces affaires a abouti à une décision sans précédent : Teodorin OBIANG, fils du président de la Guinée équatoriale, a été condamné le 27 octobre 2017. Il a fait appel de la décision concernant certaines infractions financières.
En outre, des enquêtes sont en cours concernant les enquêtes judiciaires ouvertes contre le clan du président congolais Denis SASSOU-NGUESSO et celui d’Ali BONGO (Gabon), héritier d’Omar BONGO, ainsi que dans l’affaire concernant Rifaat Al-Assad.
Cette odyssée judiciaire s’étend aujourd’hui aux proches du président djiboutien, dont le régime a été stigmatisé cette année comme particulièrement corrompu.
La plainte concerne l’acquisition d’immeubles par des membres de la famille d’Ismaïl Omar GUELLEH en France, notamment à Paris.
L’enquête a été confiée à l’Office central pour la répression de la criminalité financière et fiscale et une enquête judiciaire devrait être ouverte rapidement.