Tout le monde le sait, le sommet de la Francophonie qui devait avoir lieu à Beyrouth a été annulé à cause des événements du 11 septembre et des risques que cela pouvait supposer. Mais ce que l’on sait moins c’est que les Assises de la presse francophone organisées par l’Union internationale des journalistes et de la presse de langue française (UIJPLF), ont été maintenues. Lundi, la capitale libanaise a donc ouvert ses portes aux journalistes. Au menu de ces rencontres : la mondialisation et l’information. Mais aussi la mise en garde.
Le ministre libanais de la Culture, Ghassan Salame, ouvre les Assises avec une pointe d’ironie : » Pour avoir persisté dans votre choix de venir tenir vos assises ici et maintenant, vous savez notre gratitude et nos remerciements. Je les nuancerais toutefois très vite en disant d’abord que, comme vous le constatez, vous prenez bien mois de risque en vous réunissant à Beyrouth qu’en marchant dans certaines capitales du monde « . Alors que la première journée s’achève, un constat s’impose : la guerre en Afghanistan est dans toutes les têtes.
Le corps journalistique s’accorde donc à dire qu’il faut à tout prix éviter le sensationnel et les commentaires au profit de l’information, la vraie. Hervé Bourges, président de l’UIJPLF, insiste : » dans une guerre dont la dimension psychologique et symbolique est essentielle, les journalistes doivent se garder de fournir des interprétations trop rapides ou trop faciles. Nous sommes en face de vérités complexes et la circulation universelle des images et des médias nous oblige à tenir compte de cette complexité « .
Beyrouth abritera jusqu’à mercredi les débats de la presse francophone et gardera comme mot d’ordre celui d’éviter de tomber dans les pièges de l’information.
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