Presque un an jour pour jour, après les premières fermetures de salles de concert américaines sous les coups de la pandémie de Coronavirus, les Grammy Awards célèbrent, ce dimanche, la musique et ses stars, avec en tête d’affiche la reine Beyoncé et un tube porté par le mouvement « Black Lives Matter ».
La traditionnelle soirée de gala a été retardée par le Coronavirus et se déroule, cette année, essentiellement de manière virtuelle, alternant performances live et séquences pré-enregistrées. La cérémonie, animée par l’humoriste Trevor Noah, débute dimanche 14 mars à 17h00 heure de Los Angeles (1 heure du matin à GMT).
Avec neuf nominations, c’est Beyoncé, dont les défaites à répétition dans les catégories majeures ont souvent suscité la controverse, qui mènera une nouvelle fois la danse avec les jeunes loups Taylor Swift, Dua Lipa et Roddy Ricch, en lice chacun dans six catégories.
« Queen Bey » est l’artiste féminine comptant le plus grand nombre de nominations aux Grammy Awards, 79 en tout, à égalité avec Sir Paul McCartney et juste derrière les recordmen toutes catégories : son propre époux Jay-Z et le légendaire Quincy Jones, qui en ont 80.
Son titre « Black Parade », sorti en juin 2020 dans la foulée des gigantesques manifestations antiracistes provoquées par la mort de George Floyd et d’autres Afro-Américains tués par la police, tient la corde pour les prestigieux Grammys de l’enregistrement de l’année et de la chanson de l’année.
Le mouvement Black Lives Matter et les artistes qu’il a inspirés sont également présents en force, avec Lil Baby et The Bigger Picture, sélectionné à deux reprises, et l’hymne antiraciste I Can’t Breathe de H.E.R. qui peut prétendre à la « chanson de l’année ».
Il faudra aussi compter avec le Nigérian Burna Boy, 29 ans, roi de l’afropop. Il est favori pour le meilleur album de musique du monde face au groupe touareg malien Tinariwen ou encore au groupe d’afrobeat originaire de Brooklyn, Antibalas.