L’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant est la nouvelle priorité du directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. En tournée ouest africaine, le secrétaire général adjoint des Nations Unies était lundi à Cotonou où il tentait de démontrer la possibilité d’avoir zéro enfant infecté d’ici 2015.
C’est quasiment un nouveau défi que lance le directeur exécutif de l’ONUSIDA aux gouvernants africains. A Cotonou, ce lundi, Michel Sidibé a démontré chiffres à l’appui comment éviter la contamination des bébés au VIH. « Avec cinquante mille F Cfa, on peut prévenir ce drame. Mais si on laisse un enfant naître avec le VIH, il faudra dépenser cinquante millions de F Cfa juste pour les soins. », à souligner Michel Sidibé. D’après le directeur exécutif de l’ONUSIDA quatre cent mille enfants naissent chaque année en Afrique avec le Sida. Un chiffre qu’on ne retrouve plus ailleurs. «Stopper cette transmission de la mère à l’enfant, c’est le début de la fin de l’épidémie. Avoir une génération sans Sida est certainement l’étape la plus importante pour arrêter ce fléau sur notre continent. », s’est-il évertué à expliquer.
Des chiffes encourageants ?
Le Bénin, pour l’heure, affiche au compteur des données qui ne sont pas alarmantes. Néanmoins il faut parer au plus presser pour atteindre dès 2015 le chiffre zéro quand il s’agira de faire le point des enfants nés avec le Sida. Aussitôt, le chef de l’Etat béninois s’est engagé à faciliter l’accès aux traitements antirétroviraux aux femmes enceintes infectées. Mieux, Boni Yayi exhorte tous ses concitoyens responsables à divers niveaux à œuvrer pour que dans 3 ans plus aucun enfant ne naisse avec le Sida. Il profite de son statut actuel de président en exercice de l’Union africaine pour lancer un appel à ses pairs du continent afin que chacun s’implique au niveau de son pays dans le processus d’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Avant de se rendre à Lomé au Togo, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé est allé dans une maternité, celle de Missessin, à Cotonou pour constater de visu les efforts que font actuellement les médecins béninois en matière de lutte contre la transmission du virus du sida de la femme enceinte séropositive à son enfant.