Boni Yayi, Président du Bénin, ne pourra pas se représenter pour un troisième mandat. En effet, la Cour Constitutionnelle a rendu son verdict. Selon les sages, aucune révision de la Constitution ne peut permettre au Président de se représenter en 2016.
Boni Yayi qui termine son second mandat à la tête du pays, devra laisser sa place à un autre. La non révision de la Constitution décidée par les sages met fin à plus de deux ans de débat.
Le débat débute en 2012 lorsqu’une lettre ouverte d’un citoyen béninois est publiée. Ce citoyen demandait au Président d’obtenir la révision de la Constitution afin d’instaurer une nouvelle République et obtenir un nouveau mandat. Mais la Cour Constitutionnelle ne l’entend pas de cette oreille et décide de la non révision.
L’immuable article 42
La Cour Constitutionnelle a tenu à préciser, lors de la décision, que certains articles de la Constitution ne peuvent en aucun cas faire l’objet de modification comme l’article 42. Ce dernier qui porte sur le mandat présidentiel, stipule que le nombre de mandats présidentiels est fixé à deux.
S’agissant de l’instauration d’une nouvelle République souhaitée par ce citoyen béninois, la Cour Constitutionnelle déclare qu’aucune révision de la Constitution ne peut aboutir à la naissance d’une nouvelle République. Seule la Conférence nationale de 1990 peut le faire.
Le 3 novembre, Boni Yayi a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de briguer un troisième mandat : « Je n’ai aucune intention de vouloir briguer un autre mandat présidentiel en initiant la révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990. Ma conviction est que la démocratie ne peut se construire et s’enraciner que dans la mesure où elle contribue au développement d’un pays, à la promotion de la dignité et des droits fondamentaux du citoyen, au renforcement de la justice et au maintien de la paix ».