Alors que l’émoi suscité par l’attaque de Kaobagou est encore vif et aggravé par la tuerie de Banikoara, le Directeur général de la Police républicaine, l’Inspecteur général de 2e classe, Soumaïla Yaya, a relevé de ses fonctions le commissaire de Kaobagou.
Premier acte pris par le patron de la Police républicaine après la tuerie de Kaobagou : le limogeage du commissaire de la localité. En effet, depuis le mercredi 3 mai 2023, Moussa Omar Aboubacar n’est plus le chef du commissariat de Kaobagou. C’est le premier responsable des forces de sécurité sanctionné dans le cadre du drame qui continue de susciter de nombreuses réactions d’indignation au Bénin. En effet, dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 mai, des individus armés non identifiés ont fait irruption dans le village de Kaobagou. Sur place, ils ont égorgé une douzaine de personnes et fait disparaître d’autres.
Un limogeage qui en annonce d’autres ?
La première réaction du gouvernement fait état d’un soupçon de faille dans le dispositif sécuritaire mis en place dans la région du Nord-Ouest du pays exposée, depuis plusieurs mois, aux menaces djihadistes. Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, avait été très clair dans ces propos, mercredi dernier : « Les rapports indiquent qu’il y a eu très certainement un manquement dans la chaîne des opérations pour que les Forces de défense et de sécurité (FDS) se déploient de façon préventive afin d’éviter cela », avait-il souligné.
Wilfried Léandre Houngbédji avait également annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et prendre les sanctions qui s’imposent. Dans ces conditions, on peut d’ores et déjà penser que le limogeage du commissaire de Kaobagou n’est que le début des mesures punitives. Certainement que de nouvelles têtes tomberont, les jours à venir, dans le rang des Forces de défense et de sécurité.