L’insécurité continue de sévir dans le Nord du Bénin. Trois personnes viennent encore d’en faire les frais dans la commune de Malanville, une commune frontalière du Niger.
Des individus armés non identifiés (IANI) ont frappé, cette nuit, dans l’arrondissement de Garou situé dans la commune de Malanville. Ils se sont attaqués au poste de douanes de Monkassa, selon les informations rapportées par le site matinlibre.com. Le bilan fait état de trois morts et d’un blessé grave. Au nombre des morts, il y a deux civils dont un agent de la mairie de Malanville et un militaire. Le blessé, militaire également, serait envoyé aux soins, aux dernières nouvelles.
Un problème récurrent en dépit des mesures prises
Depuis mai 2019 où le Bénin a enregistré la première opération terroriste sur son territoire et qui a concerné l’enlèvement de deux touristes français et leur guide dans le parc national de la Pendjari, la partie septentrionale du pays est entrée dans un cycle continu de violences perpétrées par des individus armés non identifiés. Que ce soient les postes de police attaquées, des individus tués, égorgés même dans leur domicile, des écoles brûlées, les actions de ces individus revêtent plusieurs formes. Ils font feu de tout bois pour perturber la quiétude des populations du Nord-Bénin, mettant à rude épreuve le dispositif de sécurité mis en place par le gouvernement béninois pour faire face à ce problème devenu un fléau sous-régional.
Réagissant au mal, le gouvernement béninois a, en effet, déployé, depuis 2022, l’opération Mirador afin de renforcer le dispositif sécuritaire dans les quatre départements du Nord du pays. Composée de quelque 3 000 hommes, cette opération a n’a pas manqué de faire ses preuves avec plusieurs dizaines de terroristes mis hors d’état de nuire, depuis son déploiement.