Après le Bénin et le Togo, le Nigeria bannit les diplômes ougandais, kényans et nigériens


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Diplôme
Diplôme (illustration)

Le Nigeria a temporairement suspendu la validation des diplômes obtenus au Togo ou au Bénin. Dans le but de lutter contre le trafic de faux diplômes, Lagos a aussi banni les diplômes obtenus en Ouganda, au Kenya et au Niger

C’est une mesure drastique que vient de prendre le gouvernement fédéral du Nigeria après une enquête sur les faux diplômes. En moins de deux mois, un journaliste infiltré a obtenu un diplôme dans une université du Bénin. Dans son reportage, le journaliste explique tout le processus frauduleux en détail. Sa rencontre avec un groupe de faussaires nigérians travaillant « main dans la main » avec des responsables universitaires béninois.

Parcours de 4 ans bouclé en 1 mois…

Un parcours universitaire de quatre ans que le journaliste a réussi à boucler en à peine un mois. Faits gravissimes, il sort avec un relevé de notes et un diplôme authentiques de l’Université. Le tout lui a coûté environ 400 000 FCFA (environs 600 euros). Avec ces documents, le journaliste a réussi à s’inscrire sans difficulté aucune dans le programme de service civique obligatoire nigérian. L’établissement incriminé : l’École supérieure de gestion et de technologie de Cotonou.

Ce qui a poussé les autorités nigérianes à temporairement suspendre la validation des diplômes obtenus au Togo ou au Bénin. 18 universités étrangères du Bénin et du Togo sont concernées. Ce sont près de 15 000 étudiants nigérians menacés si les diplômes togolais et béninois ne sont plus reconnus. Les autorités nigérianes ont ouvert une enquête approfondie sur les mécanismes ayant permis cette fraude, qui, selon lui, concerne même d’autres pays que le Togo et le Bénin.

Faux diplômes : Ouganda, Kenya et Niger concernés

En effet, on apprend que le gouvernement nigérian prévoit de suspendre l’accréditation des diplômes universitaires en provenance d’Ouganda, du Kenya et du Niger. Là aussi, c’est suite au scandale des faux diplômes. « Nous n’allons pas nous arrêter uniquement au Bénin et au Togo. Nous allons élargir le filet à des pays comme l’Ouganda, le Kenya, même le Niger, où de telles institutions ont été établies », a déclaré le Professeur Tahi Mamman, ministre nigérian de l’Éducation.

Pour le ministre, « les étudiants qui fréquentent de telles institutions ne sont pas des victimes, mais des criminels ». Et d’ajouter : « Je n’ai aucune sympathie pour ces personnes. Au contraire, elles font partie de la chaîne criminelle qui devrait être arrêtée ». Le ministre a mis en garde que la justice poursuivra ceux qui possèdent de faux diplômes étrangers et les utilisent pour obtenir des opportunités au Nigeria.

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