Au Bénin, une soixantaine de manifestants arrêtés lors de violences post-électorales, ont été renvoyés en détention par un Tribunal de Cotonou, au Bénin. Au moment où la nouvelle Assemblée nationale aux ordres de Patrice Talon attendrait de valider une Constitution taillée sur mesure.
Au Bénin, 64 personnes arrêtées au début du mois, suite à des manifestations visant à contester le scrutin du 28 avril dernier, ont été renvoyées en détention mercredi 29 mai par un tribunal de Cotonou. Le procureur du tribunal de première instance de Cotonou enfonce le clou indiquant que « les manifestations et les actes de violences des 1er et 2 mai n’avaient rien de spontanés mais étaient plutôt une action concertée, planifiée et bien coordonnée », rapporte RFI.
Parmi les personnes arrêtées figure un proche de l’ancien chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi. Selon Vatican News, c’est autour de son domicile que des centaines de personnes s’étaient rassemblées suite au scrutin législatif, pour empêcher l’interpellation de l’ex-chef d’Etat. C’est lorsque les forces de sécurité ont tenté de déloger les manifestants par des coups de feu que les violences ont éclaté dans la capitale béninoise.
Amnesty International dénonce une répression sans précédent au Bénin et qui a fait « au moins quatre morts par balle ». Et un mois après le scrutin controversé, les militaires occupent toujours les rues de Cotonou. Avec la nouvelle Assemblée nationale aux ordres du Président Patrice Talon, l’opposition craint que le chef de l’Etat ne se taille une Constitution sur mesure lui permettant de rester de prolonger son mandat à la tête du pays.