La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) poursuit ce mercredi 29 janvier 2025 le procès d’Olivier Boko, homme d’affaires influent, et d’Oswald Homéky, ancien ministre des Sports.
Accusés de complot contre l’autorité de l’État, de corruption d’agent public et de faux et usage de faux. Ils comparaissent pour la cinquième journée consécutive dans une affaire qui suscite un vif intérêt.
Une audience sous haute tension
La veille, le mardi 28 janvier, des débats intenses ont rythmé l’audience. En effet, les principaux accusés ont refusé de témoigner en l’absence de leurs avocats. Dès l’ouverture du procès, leurs avocats ont décidé de se retirer collectivement. Ils contestaient la composition de la Cour. Depuis, aucun nouvel avocat ne les représente, ce qui complique davantage leur situation.
Malgré cette absence de défense, la Cour a poursuivi l’examen du dossier. Elle a jugé suffisant le délai de cinq jours accordé aux accusés pour choisir de nouveaux avocats. Le procureur spécial Mario Mètonou a dénoncé un « manque de volonté » de leur part et a justifié la poursuite du procès en leur absence.
Des témoignages clés et des pièces examinées
Mardi, plusieurs prévenus et témoins ont livré leur version des faits, dont un chauffeur, un gérant de société dont l’identité aurait été usurpée et un comptable. La Cour a également examiné des documents essentiels, notamment les procès-verbaux d’audition d’Olivier Boko du 17 octobre 2024 et les dépositions de la gestionnaire du compte bancaire d’Oswald Homéky.
Les experts psychiatres ont présenté leurs rapports et n’ont relevé aucune anomalie susceptible d’affecter la capacité des accusés à être jugés. Les enquêtes de moralité menées à leur encontre ont donné des résultats favorables, et leurs casiers judiciaires restent vierges.
Une journée décisive en perspective
La séance de ce mercredi s’annonce déterminante. La partie civile exposera ses demandes et le procureur spécial formulera ses réquisitions. Sans avocats pour les défendre, les accusés risquent de ne pas bénéficier de plaidoiries en leur faveur, sauf si un rebondissement de dernière minute vient bouleverser le déroulement du procès.