Le procès dans l’affaire de la tentative de coup d’État a connu sa troisième audience, ce jeudi. Les prévenus ont été sommés de trouver de nouveaux avocats dans un délai de cinq jours.
Pour la troisième journée consécutive, Olivier Boko, Oswald Homeky et leurs co-prévenus ont comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Au menu des échanges, la question de la prise de nouveaux avocats par les prévenus après la déconstitution de leurs avocats respectifs. Invité à répondre à la question de savoir s’il s’est constitué de nouveaux avocats ou pas, Olivier Boko répond : « Je suis enfermé 24 heure sur 24. C’est une détention particulière que je vis », démontrant par là qu’il n’a même pas le temps de discuter avec des avocats. Il souhaite que la Cour lui accorde 15 jours pour discuter avec de nouveaux avocats afin d’en retenir ceux qui lui conviendraient.
Le même délai a été réclamé par l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky. Le procureur spécial près la CRIET représentant le ministère public s’oppose à cette requête. Pour lui, 15 jours, c’est excessif. Il demande à la Cour d’accorder 5 jours aux prévenus afin qu’ils puissent constituer de nouveaux avocats pour que le procès reprenne le 28 janvier. Après une suspension, la Cour décide d’accorder aux prévenus les 5 jours demandés par le procureur spécial et renvoie le procès au 28 janvier.
Les prévenus dénoncent leurs conditions de détention
En dehors de la question relative à la constitution de nouveaux avocats, Olivier Boko et Oswald Homeky ont attiré l’attention sur leurs pénibles conditions de détention. En dehors du fait qu’ils sont enfermés 24 heures sur 24, ils dénoncent également les restrictions autour des visites des membres de leur famille. « Les parents ne nous rendent visite que le mercredi, samedi et dimanche, et cela pour 15 minutes », regrette-t-il. Alors que lui, il aurait souhaité recevoir la visite des membres de sa famille tous les jours.
Ces propos ont été confirmés par Oswald Homeky. « À l’intérieur de la prison, nous sommes enfermés dans nos bâtiments. Nous sommes détenus dans les mêmes conditions », a-t-il témoigné, ajoutant que « le procureur spécial connaît les conditions de [leur] détention ». Si les prévenus souhaitent l’allègement de leurs conditions de détention, ils n’ont toutefois pas obtenu une réponse de la Cour avant la suspension de l’audience ce jeudi.