Après la visite du pape Benoît XVI au Bénin, le chef de l’Etat béninois a reçu les membres de l’opposition. Et depuis Boni Yayi fait des recrutements politiques.
Pendant le séjour de Benoît XVI à Cotonou, les membres de l’Union fait la nation (UN), le principal bloc de gauche au Bénin auraient envoyé, selon la presse béninoise, une lettre au souverain pontife dans laquelle ils se seraient plaints de Boni Yayi. Au lendemain du départ du pape pour Rome, le président de la République a reçu dans son palais de la Marina, Bruno Amoussou, le président de l’UN qui était accompagné d’Antoine Kolawolé Idji, Eric Houndeté et Augustin Ahouanvoébla, tous quatre députés de l’opposition. Ces derniers n’ont fait aucune déclaration à leur sortie du cabinet présidentiel. Seulement, quelques jours après leur passage au palais présidentiel, ce sont deux de leurs collègues se réclamant autrefois de l’UN, donc de l’opposition, qui sont allés faire leur allégeance à Boni Yayi. Edmond Agoua et Cyriaque Domingo ont dit qu’ils veulent désormais aider Boni Yayi à réussir son mandat.
Moins d’une vingtaine d’opposants
D’une trentaine au lendemain de la publication des résultats du scrutin législatif d’avril 2011, le nombre de députés de l’opposition à l’Assemblée nationale du Bénin est actuellement à dix-huit (18). D’abord, ce sont les dix (10) élus du peuple de la Renaissance du Bénin (RB) qui sont les premiers à rejoindre la majorité présidentielle. Ensuite, c’est le tour d’Edmond Agoua et Cyriaque Domingo émanant de deux différentes formations politiques. Dès lors, il ne reste au sein de l’Union fait la nation que les partis PRD d’Adrien Houngbédji – principal challenger de Boni Yayi à la dernière présidentielle- PSD de Bruno Amoussou, Force Clef de Lazare Sèhouéto et Madep de Séfou Fagbohoun. Pour beaucoup d’analystes politiques, c’est la formation du prochain gouvernement de Boni Yayi qui déterminera la position gardée par les actuels opposants au cours de leur entretien avec le chef de l’Etat.