Bénin : nouvelle tension au procès d’Olivier Boko, Oswald Homeky et cie


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Olivier Boko (à gauche) et Oswald Homeky (à droire)
Olivier Boko (à gauche) et Oswald Homeky (à droire)

L’homme d’affaires béninois Olivier Boko a exprimé une vive colère lors de la deuxième journée de son procès devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), ce mercredi 22 janvier 2025. Jugé aux côtés de l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, et de trois autres co-accusés, il fait face à des accusations graves dont celles de complot contre l’autorité de l’État.

Le procès d’Olivier Boko, Oswald Homeky et leurs co-accusés s’est poursuivi, ce mercredi, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Après une première journée marquée par la déconstitution des avocats de la défense, la situation n’a guère évolué à l’ouverture de l’audience de ce jour. Aucun avocat de la défense n’était présent dans la salle. Invité à prendre la parole pour dire s’il a pu prendre contact avec de nouveaux avocats, Olivier Boko a vivement dénoncé les conditions de détention, qu’il juge inadaptées pour organiser sa défense. « Nos conditions de détention ne nous permettent pas de contacter des avocats. On ne peut contacter personne », a-t-il déclaré devant la Cour. Ses co-accusés ont exprimé la même difficulté.

Olivier Boko contre la mise à disposition d’avocats commis d’office

Face à l’absence d’avocats pour assurer la défense des prévenus, le ministère public a requis que des avocats soient commis d’office pour garantir la poursuite du procès. Une requête acceptée par la présidente de la Cour, qui a suspendu l’audience afin de permettre aux prévenus d’entamer les formalités nécessaires. Cette décision a suscité une réaction immédiate et virulente d’Olivier Boko. « J’ai les moyens de prendre mes propres avocats », a-t-il lancé, extériorisant ainsi son opposition farouche à la mise à sa disposition d’avocats commis d’office.

L’audience a été suspendue et sa reprise prévue pour demain, jeudi. L’allure prise par les discussions ces deux premiers amène à se poser des questions sur la suite du procès. Que se passera-t-il demain ? Olivier Boko et ses co-accusés finiront-ils par accepter les avocats qui seront mis à leur disposition ? Si oui, de combien de temps ces derniers disposeront-ils pour connaître du dossier afin de préparer la défense de leurs clients ? Les prévenus prendront-ils eux-mêmes de nouveaux avocats ou reprendront-ils simplement langue avec leurs anciens conseils pour les ramener dans le jeu ? Toutes les options semblent sur la table.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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