
Neuf soldats béninois ont été blessés, lundi 3 mars 2025, dans une attaque à l’engin explosif improvisé survenue à Tanougou, une localité de la commune de Tanguiéta, département de l’Atacora. L’explosion, qui a visé une unité des Forces armées béninoises, a endommagé un véhicule blindé et un véhicule spécial conçu pour absorber les impacts d’explosifs.
L’armée béninoise a subi une nouvelle attaque dans la partie septentrionale du pays. Selon des sources militaires, l’attaque a eu lieu lors d’une mission de sécurisation menée dans la zone de Tanougou. Une mine enfouie sur la route a explosé au passage du convoi militaire, endommageant gravement les véhicules et blessant plusieurs soldats.
Grâce au véhicule spécial conçu pour résister aux explosions, l’impact de l’attaque a été minimisé, évitant ainsi un bilan humain plus lourd. Cet équipement, destiné à protéger les troupes des engins explosifs improvisés, a joué un rôle déterminant dans la préservation des vies des militaires.
Une menace persistante, mais une armée décidée à y faire face
Selon des informations relayées par le site d’information Banouto.bj, neuf soldats ont été touchés par l’explosion, dont deux souffrant de fractures nécessitant une intervention chirurgicale. Ils ont été rapidement évacués par hélicoptère vers des structures médicales adaptées. Selon les sources officielles, aucun pronostic vital n’est engagé. Cette attaque s’inscrit dans un contexte sécuritaire préoccupant au nord du Bénin, où les incursions de groupes armés, en provenance notamment du Burkina Faso voisin, se multiplient. Ces groupes utilisent régulièrement des engins explosifs improvisés pour freiner les opérations militaires et instaurer un climat de peur dans les zones frontalières.
Face à cette montée des menaces, les Forces armées béninoises renforcent leur dispositif sécuritaire dans la région, avec l’appui d’équipements spécialisés et de nouvelles stratégies de riposte. L’attentat de Tanguiéta soulève néanmoins la question de l’adaptation continue des forces de défense face à ces tactiques asymétriques. Après l’attaque de janvier qui a coûté la vie à au moins 28 soldats béninois, des individus armés non identifiés s’en sont une nouvelle fois pris aux Forces de défense et de sécurité béninoises, le 15 février. Dans cette attaque, qui a coûté la vie à six soldats béninois, dix-sept assaillants y ont laissé leur peau.