Le monde universitaire béninois vient de perdre un grand nom. Le professeur Abiola Félix Iroko est passé de vie à trépas ce vendredi.
La nouvelle, telle une traînée de poudre, s’est répandue ce vendredi en fin de matinée. Le professeur Abiola Félix Iroko, un des historiens les plus connus du Bénin, vient de rendre l’âme, à 74 ans, des suites d’un accident de circulation, selon les premières informations.
Chercheur passionné et auteur prolifique, Abiola Félix Iroko a publié plusieurs ouvrages sur les civilisations africaines en général et béninoises en particulier.
Mais l’Histoire des mentalités est l’un des domaines dans lesquels le chercheur a beaucoup investigué, avec des publications comme L’homme et les termitières en Afrique, Une histoire des hommes et des moustiques en Afrique, des sujets de recherche variés comme L’homme et la défécation dans l’histoire béninoise, L’histoire de la malédiction au Bénin, bref, des thèmes d’une rare originalité que le chercheur a décortiqués avec doigté.
Titulaire d’une thèse de troisième cycle en Histoire et d’un doctorat d’Etat ès Lettres et Sciences Humaines, Abiola Félix Iroko a fait l’ensemble de sa carrière à l’Université nationale du Bénin (UNB) devenue Université d’Abomey-Calavi (UAC) où il a contribué à la formation de plusieurs générations d’historiens.
Son savoir et son savoir-faire ont entraîné sa sollicitation un peu partout en Afrique, dans des pays comme le Burkina Faso, le Congo-Brazzaville, le Gabon, entre autres, où il a également formé plusieurs générations d’étudiants. Passé professeur titulaire au CAMES en 1993, Abiola Félix Iroko est admis, depuis 2014, à faire valoir ses droits à la retraite.