Bénin : le procès d’Olivier Boko et Oswald Homeky fixé au 21 janvier


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Olivier Boko (à gauche) et Oswald Homeky (à droire)
Olivier Boko (à gauche) et Oswald Homeky (à droire)

Le procès d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky, accusés de tentative de coup d’État, débutera le 21 janvier devant la Criet. Une affaire explosive qui divise le Bénin entre quête de justice et soupçons d’instrumentalisation politique.

Le Bénin retient son souffle alors que l’un des procès les plus attendus de ces dernières années s’apprête à débuter. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a fixé au 21 janvier 2025 le jugement d’Olivier Boko, homme d’affaires influent et ex-allié du président Patrice Talon, ainsi que de l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky. Accusés de tentative de coup d’État, les deux hommes feront face à des charges lourdes qui interrogent autant qu’elles divisent.

Une chute brutale pour des figures de la sphère politique béninoise

Olivier Boko et Oswald Homeky, autrefois figures respectées et influentes, se retrouvent au cœur d’une affaire explosive. Accusés de « complot contre la sûreté de l’État » et de « corruption d’agent public », ils sont soupçonnés d’avoir orchestré une tentative de coup d’État contre le président Patrice Talon en septembre 2024. Cette accusation marque une rupture saisissante avec leur passé proche du pouvoir.

Selon les autorités judiciaires, le plan aurait impliqué des approches discrètes mais déterminées auprès d’officiers de la garde républicaine, bien que ces derniers n’étaient pas tous été inculpés.

Procédure contestée et tensions judiciaires

Depuis leur arrestation en septembre 2024, la défense de Boko et Homeky n’a cessé de dénoncer ce qu’elle qualifie de « procédure irrégulière et précipitée ». Malgré plusieurs recours devant la Cour suprême et des accusations d’un calendrier judiciaire biaisé, la Criet a confirmé les chefs d’accusation lors d’une audience tenue le 14 janvier 2025.

Pour leurs avocats, les délais raccourcis et l’absence de certains accusés, comme le beau-frère d’Olivier Boko visé par un mandat d’arrêt international, soulèvent de nombreuses interrogations sur la transparence de ce procès.

Une séance criminelle sous haute tension

Le procès s’inscrit dans la session criminelle qui débutera le 20 janvier, et la seconde journée sera dédiée à cette affaire retentissante. Alors que le Bénin aspire à une stabilité politique, ce procès pourrait cristalliser les tensions. Pour certains, il s’agit d’un signal fort contre toute velléité de déstabilisation ; pour d’autres, une instrumentalisation judiciaire pour neutraliser d’anciens proches devenus gênants.

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