Le bimensuel panafricain Jeune Afrique Economie (n° 306) fait état ces jours-ci, de la crise qui secoue la Société béninoise d’électricité et d’eau (SBEE), entreprise publique longtemps considérée comme un modèle par les bailleurs de fond du pays.
Le bimensuel panafricain Jeune Afrique Economie (n° 306) fait état ces jours-ci, de la crise qui secoue la Société béninoise d’électricité et d’eau (SBEE), entreprise publique longtemps considérée comme un modèle par les bailleurs de fond du pays. Ce sont les syndicalistes de l’Union des cadres supérieurs de la SBEE qui ont tiré le signal d’alarme, dénonçant un passif de la trésorerie courante de 150 millions de F CFA ; cependant que les dépôts à terme auraient fondu, en deux ans, de 4 milliards de CFA à 1,6 milliards en février de cette année. Les responsables syndicaux incriminent également des » dépenses injustifiables » de l’ordre, selon eux, de 12 milliards de CFA.
Le fonctionnement de la SBEE est aussi mis en cause. De janvier 1998 à décembre 1999, quelque 5 000 branchements, pourtant payés, n’ont pu être effectués faute de matériel, alors même que l’effectif de la compagnie bondissait de 1 397 à 1 711 personnes… Ce dernier point contraste particulièrement avec la volonté, affichée de longue date par l’Etat-propriétaire, de restructurer la SBEE en vue de la dynamiser.
La réaction de l’Etat béninois a été indirecte : le 14 février, le directeur général Corentin Kahoué a été limogé, » sur injonction du président de la République « . Cette décision soulage les syndicalistes qui livrent des commentaires amers à Jeune Afrique Economie. Selon eux, les cadres dirigeants de l’entreprise n’ont pas été choisis pour leur compétence, mais en raison de leur appartenance à la même formation politique que le ministre des Mines et de l’Energie. A suivre…