Pour les amateurs de reggae, le 11 mai n’est pas une date comme les autres. Elle représente une occasion de commémorer l’anniversaire du décès de Bob Marley, icône incontestable du reggae et du mouvement rastafari. Le Bénin ne se situe guère en marge de cet évènement planétaire puisqu’à leur façon, les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi célèbrent l’artiste disparu.
A Cotonou,
« No woman no cry », « Stir it up », voilà des chansons qui, du vivant de Bob Marley, avaient propulsé l’artiste jamaïcain au rang de star planétaire. 34 ans après sa disparition, l’homme, le chanteur, son côté quelque peu sulfureux, les moindres aspects de sa singulière personnalité, continuent d’en fasciner plus d’un, notamment les milliers d’étudiants de l’université d’Abomey-Calavi. Majoritairement nés après la disparition de Robert Nesta Marley, ces derniers organisent, chaque 11 mai, un concert sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi, signe que le roi du reggae est plus que jamais présent dans les mémoires malgré le temps qui court.
Un concert d’envergure
Cet évènement d’envergure nationale voit affluer chaque année sur le campus d’Abomey-Calavi, des milliers de personnes amoureuses de sonorités reggae. A ce public de connaisseurs, se mêlent des étudiants et autres badauds qui, le temps d’une soirée, dansent sur les chansons de Bob Marley interprétées par l’orchestre du campus. Ledit orchestre fait preuve d’un talent sans faille, donnant littéralement l’impression d’une résurrection circonstancielle du « Pape » du reggae. Compte tenu de l’ampleur de l’évènement, ce dernier fait fréquemment l’objet d’une importante couverture médiatique.
11 mai 2015, une soirée particulière
Si le scénario type du 11 mai sur le campus d’Abomey-Calavi est connu de tous, force est de constater qu’une petite innovation a été apportée en 2015 avec la campagne « 11 mai sans tabac ». En effet, bien que le concert soit à priori la principale attraction, force a été de constater que bon nombre de participants en profitaient, les années précédentes, pour se livrer à d’incroyables excès, notamment en terme d’alcoolisme, mais aussi et surtout de tabagisme. Le but de la campagne était donc de faire prendre conscience aux jeunes des dangers inhérents à la consommation excessive de tabac.
Ladite campagne est incontestablement noble, pourtant d’importants efforts restent à consentir avant d’assister à une éradication définitive du phénomène, car il est difficile de dissocier mouvement rastafari et tabagisme.
Quoiqu’il en soit, le 11 mai 2015 a vu se réunir, une fois de plus, des sonorités reggae, une foule de participants en liesse, un zeste de folies et de dérives, une dose non négligeable de tabac, en somme, ces ingrédients qui font de cette date, un moment incontournable de la vie estudiantine.