Au Bénin, l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, et l’homme d’affaires, Olivier Boko, détenus depuis la nuit du 23 au 24 septembre 2024, sont maintenus en prison. La demande formulée par leurs avocats pour leur remise en liberté provisoire a été rejetée.
La chambre d’appel des libertés et de la détention de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu, jeudi 31 octobre 2024, sa décision par rapport à la demande de remise en liberté formulée par les avocats de Oswald Homeky et Olivier Boko. Les deux hommes ne bénéficieront pas d’une remise en liberté. Leur séjour carcéral devra se poursuivre durant le reste de la procédure les concernant.
Les avocats envisagent de saisir la Cour suprême
Débouté par la CRIET, le collectif des avocats des deux hommes n’entend toutefois pas abandonner. Bien au contraire, ils comptent poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction de leur requête. Dans ce sens, ils n’écartent pas la possibilité de saisir la Cour suprême aux fins de se pencher sur la détention de leurs clients qu’ils jugent injustifiée.
Interpellés dans la nuit du 23 au 24 septembre, l’ancien ministre des Sports du Bénin, Oswald Homeky, et Olivier Boko, hommes d’affaires et ami intime du Président Patrice Talon, seront fixés sur les faits retenus contre eux grâce au point de presse du procureur spécial près la CRIET, le mercredi 25 septembre. De la déclaration du procureur, il est clairement ressorti l’accusation de tentative de coup d’État. Écoutés par le procureur spécial de la CRIET, le 1er octobre, les deux hommes ont été placés sous mandat de dépôt sous les chefs d’accusation de complot contre la sûreté de l’État, blanchiment de capitaux et corruption d’agents publics. Des accusations suffisamment graves qui exposent les prévenus aux peines les plus lourdes.