Bénin : Joël Aïvo maintenu en prison


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Joel Aivo
Joel Aivo

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) s’est déclarée incompétente pour connaître du dossier Joël Aïvo, et a confirmé le maintien en détention du professeur de droit public. Mais, le constitutionnaliste a une dernière chance d’être mis en liberté avant l’instruction.

La deuxième audience du procès du professeur Joël Aïvo, incarcéré depuis le 16 avril 2021, pour « atteinte à la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux », a eu lieu ce jeudi. Le juge en charge du dossier à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a accédé à la requête du ministère public, en se déclarant incompétent pour connaître de ce dossier. En conséquence, ledit dossier est renvoyé en instruction.

« La Cour a constaté que l’une des infractions est d’ordre criminel et s’est déclarée incompétente », a déclaré Me Robert Dossou, avocat de Joël Aïvo, à l’issue de l’audience. L’avocat a également indiqué qu’il ne fera pas appel de la décision de la CRIET de renvoyer le dossier en instruction. « Nous préférons aller directement en instruction, pour qu’il y ait confrontation des prétendus faits aux règles de fond en matière de droit pénal », a-t-il indiqué, expliquant qu’interjeter appel « n’est nullement dans l’intérêt » de son client.

Par ailleurs, la demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats de l’ancien doyen de la Faculté de droit et de sciences politiques de l’Université d’Abomey-Calavi a été également rejetée par la CRIET. En conséquence, le constitutionnaliste retourne en prison. Mais pour combien de temps encore ? Sur la question de la mise en liberté provisoire, la décision du juge des libertés est attendue dans les prochains jours. Ce qui laisse une lueur d’espoir à la défense qui reste persuadée que son principal client, le professeur Joël Aïvo n’a absolument rien à se reprocher.

Pour Me Robert Dossou, son client est victime d’une erreur judiciaire. « À la date d’aujourd’hui, pour moi, il n’y a pas de preuve… Les erreurs judiciaires ne sont pas pour des animaux, c’est pour les hommes. L’homme est sujet à des erreurs. Maintenant, il faut que l’homme ait de l’humilité pour reconnaître, à un moment donné, qu’il a commis une erreur », a affirmé l’ancien bâtonnier.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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