Lundi 17 février, un dossier d’enlèvement de mineur impliquant une conseillère locale à Parakou, ville située dans le Nord Bénin, a été traité au tribunal de grande instance. Après avoir auditionné l’accusée, le procureur en charge du dossier a décidé qu’elle soit gardée en prison en attente de son procès qui débutera le 27 février prochain.
Accusée d’être responsable de l’enlèvement d’une mineure âgée de 13 ans, une élue locale de la cité des Kobourou à Parakou a été placée sous mandat de dépôt sur décision du procureur. D’après les faits rapportés par les médias locaux, la conseillère locale aurait enlevé la gamine qui était une vendeuse de sucettes et domestique chez une autre femme. Cliente fidèle de sa victime, la mise en cause aurait ainsi profité de la proximité avec la petite vendeuse pour mettre en exécution son plan machiavélique.
Il a été rapporté que le 7 février dernier, la petite fille s’était rendue au domicile de l’élue locale accompagnée d’une de ses amies, elle aussi vendeuse de sucettes. La conseillère avait alors envoyé la deuxième fille chercher la monnaie et en aurait profité pour attirer dans sa douche sa cible qu’elle avait d’abord menacé avec un couteau pour l’empêcher de crier. L’une des connaissances de la mise en cause lui aurait fait savoir qu’elle était dans le besoin d’une domestique et c’est dans le but de satisfaire la demande de cette dernière qu’elle avait enlevé la petite vendeuse.
Motif de l’enlèvement : Une rémunération de 15 000 Fcfa par mois
Arrivée à destination, l’élue locale avait fait croire à son amie que la gamine avait été ramenée par ses beaux-parents du Togo et qu’il fallait que cette dernière assure le transport à hauteur de 30 mille francs CFA. Elle a exigé que son amie lui verse quinze mille francs par mois en contrepartie des services rendus par la victime.
Le commissaire du deuxième arrondissement de Parakou, Charles Kindédohoun, affirme que l’information est parvenue à la police après qu’une dame se soit rendue au commissariat pour signaler qu’elle ne retrouvait pas sa domestique. Les enquêtes ont mené la police à la camarade de vente de la petite qui leur a confié qu’elles se sont vues pour la dernière fois au domicile de la conseillère qui l’avait envoyée faire la monnaie.
Suite aux déclarations de l’enfant, le commissariat a déployé ses éléments au domicile de l’élue locale. Arrivés sur les lieux, ils ont retrouvé le foulard que la fillette portait le jour de l’enlèvement. L’élue locale a donc été interpellée. Une fois au poste de police, elle est passée aux aveux. La fille a été retrouvée sauve chez l’amie auprès de qui elle l’avait placée.