Bénin, Drame de Sèmè-Kraké : le gouvernement autorise des tests ADN pour l’identification des corps


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Des corps emballés
Des corps calcinés emballés

Au Bénin, le Conseil des ministres réuni en séance extraordinaire, ce mardi, s’est penché, entre autres, sur le grave incendie qui a ravagé un dépôt d’essence, samedi dernier, à Sèmè-Kraké. L’exécutif béninois a autorisé des tests ADN pour l’identification des victimes.

À la date du 26 septembre 2023, le gouvernement béninois dénombre 36 morts, victimes du terrible incendie qui a réduit en cendres un dépôt de carburant, samedi dernier, à Sèmè-Kraké, une localité frontalière du Nigeria. Des victimes totalement calcinées au point de devenir méconnaissables. C’est la raison pour laquelle le Conseil des ministres a autorisé la réalisation de tests ADN. Ceci, afin que les restes à remettre aux parents des défunts soient formellement identifiés. Ce qui permettra à ces proches des victimes de faire leur deuil.

En dehors des morts, 23 blessés victimes de brûlures ou de traumatismes sévères ont été évacués vers les centres hospitaliers. Là, des soins appropriés leur sont gratuitement prodigués.

Un incendie causé par « une manipulation imprudente et dangereuse de l’essence de contrebande »

Selon le compte rendu du Conseil des ministres, le drame est survenu à la suite d’« une manipulation imprudente et dangereuse de l’essence de contrebande ». Le déploiement rapide des éléments du Groupement national de sapeurs-pompiers a permis de limiter tant soit peu les dégâts. Et de prendre en charge les blessés. Des équipes d’assistance sociale ont été mises en place afin d’accompagner, aux plans matériel et psychologique, les familles éplorées.

Une enquête a été ouverte pour permettre de mieux comprendre les circonstances exactes du drame afin de situer les responsabilités. Le gouvernement, pour sa part, entend mettre les bouchées doubles pour le déploiement rapide des mini-stations déjà acquises. Ceci devra se faire en harmonie avec les principaux acteurs du secteur. L’objectif du gouvernement est de poursuivre le travail de réorganisation des activités du secteur déjà entrepris depuis plusieurs mois « aux fins de les rendre formelles, pour la sécurité des personnes qui s’y adonnent, la préservation de l’environnement ainsi que de la santé publique ».

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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