Bénin : des assaillants éliminent sept soldats dans le parc de la Pendjari


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WAP Pendjari
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Le Bénin vient d’être frappé par une attaque djihadiste qui a arraché la vie à sept soldats. Une nouvelle attaque qui montre que la menace djihadiste est toujours présente dans le nord du pays.

Sept soldats béninois sont tombés, ce mardi 4 juin, dans le parc national de la Pendjari où ils étaient en patrouille motorisée. Il était environ 11 heures, lorsque les sept soldats sont tombés dans une embuscade tendue par des individus armés cachés dans la brousse. L’attaque a pris par surprise les soldats qui n’ont pas pu riposter. En conséquence : ils ont tous été tués par les assaillants qui se sont ensuite volatilisés dans la nature emportant leurs armes. C’est le bilan le plus lourd enregistré par l’armée béninoise depuis que les djihadistes ont commencé par s’installer dans le pays en 2019.

Le parc de la Pendjari, un des repaires des djihadistes venus des pays voisins

Longtemps épargné par l’hydre du djihadisme qui, depuis 2012, sévit dans le Sahel, le Bénin a connu la première attaque sur son territoire dans le parc de la Pendjari, la plus importante réserve faunique du pays qui faisait partie des pôles autour desquels le gouvernement béninois voulait développer le tourisme. Dans ce sens, beaucoup d’investissements avaient déjà été réalisés dans ce parc classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2017, et dont la gérance a été confiée au groupe sud-africain African Parks. Mais un coup d’arrêt a été donné à cette politique de mise en valeur après que deux touristes français en safari ont été enlevés avec leur guide, le 1er mai 2019. Quelques jours plus tard, le corps du guide tué par balles a été retrouvé.

Le nord du Bénin : une région menacée

Depuis lors, la commune de Matéri où se trouve le parc a enregistré d’autres attaques meurtrières. Tout comme d’autres localités du département de l’Atacora (nord-ouest du Bénin) telles que le village de Kaobagou dans la commune de Kérou. Le nord-est du pays n’est pas non plus épargné.

Alors que le Bénin est lui-même victime du djihadisme qui a pris racine au Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger) d’où ces assaillants partent pour se cacher dans des endroits comme le parc de la Pendjari, il est curieux d’entendre le Premier ministre nigérien accuser le Bénin d’être une base de formation de terroristes pour déstabiliser son pays.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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