Patrice Talon recevra, ce lundi, au Palais de la Marina, ses deux prédécesseurs, Nicéphore Soglo et Boni Yayi, revenus jeudi dernier de Niamey où ils étaient en mission de médiation. Une mission qui pourrait induire un dégel dans cette crise née à la suite du renversement du Président nigérien, Mohamed Bazoum, et qui dure depuis plusieurs mois, avec de nombreux rebondissements.
Le Président béninois, Patrice Talon, recevra, ce lundi, ses deux prédécesseurs, Nicéphore Soglo et Boni Yayi, qui reviennent fraîchement d’une mission de médiation au Niger. L’information a été donnée, cet après-midi, par le site lanouvelletribune.info. Les deux anciens Présidents iront rendre compte au chef de l’État de leurs échanges avec les autorités nigériennes. Rien d’étonnant à cette démarche qui entre dans l’ordre normal des choses. En tant que médiateurs, les deux anciens Présidents se devaient en toute logique de rencontrer Patrice Talon pour, d’une part, lui faire le point de leur démarche en direction du Niger et éventuellement recueillir sa propre version des faits.
Réserver la primeur des échanges à Patrice Talon
Arrivés à Niamey, le lundi 24 juin 2024, les médiateurs béninois ont bénéficié de l’accueil le plus chaleureux de la part des autorités nigériennes. Dans la même journée du lundi, ils ont été reçus par le général Mohamed Toumba, ministre d’État en charge de l’Intérieur assisté du Docteur Soumana Boubacar, directeur de cabinet du Président du Niger, Abdourahamane Tiani. Le lendemain, ils eurent droit à une audience accordée par l’homme fort de Niamey entouré pour la circonstance de son Premier ministre, Ali Lamine Zeine, et de son ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba. Au cours du séjour, Nicéphore Soglo et Boni Yayi ont également rencontré deux anciens Présidents du Niger, Mahamane Ousmane et le général Salou Djibo.
Même si les raisons de la présence des deux anciens dirigeants béninois à Niamey sont bien connues, pas un mot n’a filtré de leurs différents échanges avec la partie nigérienne. Les deux médiateurs réservent à Patrice Talon la primeur de leurs discussions avec la partie nigérienne. Une attitude diplomatique qui se comprend aisément vu l’extrême sensibilité du sujet. Dans tous les cas, selon certaines indiscrétions, le général Tiani serait disposé, à la suite de cette médiation, à prendre langue avec les autorités béninoises pour une résolution de la crise.