Plus rien ne va au sein du Bloc républicain (BR), un des deux partis mis en place par le Président béninois, Patrice Talon, lui-même. Ce dernier est d’ailleurs appelé à la rescousse.
À moins d’un an des élections législatives prévues pour le 8 janvier 2023, au Bénin, l’une des deux formations politiques mises en place par le Président Patrice Talon traverse une zone de turbulences. Une crise de plus qui vient allonger la liste des difficultés déjà connues par le parti dirigé par le ministre d’État, Abdoulaye Bio Tchané, et qui avaient entraîné des démissions, il y a quelques mois. Cette fois-ci, le torchon brûle entre Abdoulaye Bio Tchané lui-même et le député Wallis Zoumarou, un élu BR au Parlement.
Pour ce dernier, le management du secrétaire général national du parti, le ministre Abbdoulaye Bio Tchané est chaotique. « Je lui (Abdoulaye Bio Tchané, ndlr) reproche sa gestion solitaire et opaque », confie le doyen d’âge du Parlement, avant d’enchaîner : « Je regrette un peu l’ambiance pas claire, pas transparente qui prévaut au sein de notre parti politique ». Wallis Zoumarou dresse le portrait d’Abdoulaye Bio Tchané comme étant « un homme fermé », « un homme qui ramène tout à lui », ce qui l’amène à conclure en ces termes : « Ce n’est pas l’homme pour gérer un parti comme le nôtre en cette situation de crise ». Dans ce climat délétère, le député en appelle alors à l’arbitrage de l’autorité morale du parti, le Président Patrice Talon : « J’ai écrit au président de la République par courrier confidentiel », a-t-il laissé entendre.
Reste à savoir comment le chef de l’État va balayer la maison BR pour y faire revenir l’ordre et la discipline indispensables pour faire un bon score aux prochaines élections législatives. Il sied de rappeler que le BR et sa sœur jumelle et rivale, l’Union progressiste (UP), sont les deux seuls partis politiques représentés au Parlement béninois à la suite des Législatives de 2019 caractérisées par l’exclusion de toutes les formations de l’opposition et à l’issue desquelles le Bénin, autrefois présenté comme un parangon de démocratie en Afrique a basculé dans des violences qui rappellent une autre époque. Les deux partis se partagent les 83 députés, à savoir : 47 pour l’UP et 36 pour le BR.
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