Annoncé comme un mandat de réformes structurelles et institutionnelles, du quinquennat de Patrice Talon, qui a débuté le 6 avril 2016, ne restent que deux ans à courir. Trois ans sont passés, de réformes initiées dans tous les secteurs d’activités du pays : que retenir essentiellement dans le secteur des arts et de la culture ?
L’épopée a débuté avec Ange N’koué, nommé au soir du 6 avril 2016, ministre du Tourisme et de la Culture, dans le tout premier gouvernement du Président Talon et dont les premières actions ont été, entre autres : la suspension du Fonds d’aide à la Culture et l’instauration du Fonds des Arts et de la Culture, et la numérisation du Bureau Béninois des Droits d’Auteurs (BuBeDrA) , pour ne citer que celles-là.
A la suite d’Ange N’koué, est arrivé au ministère de la Culture, le 30 octobre 2017, Oswald Homéky, conformément au décret présidentiel portant composition du deuxième gouvernement du Président Talon, après 18 mois 23 jours de gestion de ce dernier. Quelques semaines après sa prise de fonction (le 28 février 2018), le ministre Oswald Homéky présentait un projet ambitieux aux acteurs du secteur de l’art et de la culture au cours d’une cérémonie qu’il avait organisée. L’objectif de cette cérémonie était :
- dans un premier temps, d’informer lesdits acteurs sur les grandes lignes du Programme d’Actions du Gouvernement (P.A.G.) au profit de leur secteur.
- dans un second temps, de relancer ledit secteur, gelé par les restructurations entamées par son prédécesseur.
A ce jour, plusieurs projets et réformes ont ainsi été lancés et sont en cours d’exécution. Le Fonds des Arts et de la Culture (FAC) dont la mission est d’accompagner les acteurs culturels dans l’exercice de leurs métiers, est à nouveau opérationnel et s’apprête à lancer la saison artistique 2019 avec un budget de 1 milliard 550 millions, réparti comme suit : 500 millions au fonds de bonification, 400 millions au fonctionnement et enfin 650 millions à la subvention des projets artistiques. (Il faut noter qu’avant la venue de Patrice Talon, le budget du Fonds d’aide à la Culture était de 5 milliards annuels mais qu’il était alors généralement mal géré). Le ministère de la Culture, en sus de certains événements qu’il accompagne (Fitheb, Festival International Porto-Novo, etc.), a initié entre autres événements, le festival « 229 Urban Vibes », au profit des acteurs de la musique urbaine et qu’il souhaite heureusement pérenniser, car cette scène jouit au Bénin d’une grande vitalité.
L’essentiel à retenir est que malgré la relance du secteur des arts et de la culture et malgré le fait que de plus en plus les choses bougent, on ne peut se frotter définitivement les mains, car beaucoup de projets tardent encore à être pleinement concrétisés. Il faut souhaiter qu’au terme de son mandat, le Président Talon ait réussi à redynamiser ce secteur, de sorte que les artistes béninois vivent de leur art, comme l’avait promis Oswald Homéky, lors de la présentation du Programme d’Actions du Gouvernement.