Si l’hypothèse de la fièvre Ebola est écartée suite aux décès survenus au sein du personnel de l’hôpital de Tanguiéta, l’inquiétude demeure vivace au Bénin. Comment la fièvre Lassa, « cousine » d’Ebola a été détectée ? Quelle est l’origine de ce virus mortel ?
A Cotonou,
La cascade de décès survenus dans les rangs du personnel de santé de l’hôpital de Tanguiéta a fait beaucoup de vagues, inquiétant jusque dans les plus hautes sphères du pays. L’impossibilité à déterminer les causes de ces morts multiples avait fait planer sur le pays en général et l’hôpital de Tanguiéta en particulier, le spectre de l’apparition de la fièvre hémorragique à virus Ebola au Bénin.
Lors de sa conférence de presse en date du lundi 17 novembre 2014, madame Dorothée Kindé Gazard, ministre de la Santé, tentait de rassurer l’opinion publique, insistant sur le fait que ces décès n’étaient aucunement dus au virus Ebola. Mieux, elle s’est personnellement déplacée vers ledit hôpital mardi, afin d’avoir une meilleure appréciation de la situation. Force est de constater que cette démarche ne fut pas inutile. En effet, les tests effectués sur les corps des personnes décédées s’étaient avérés négatifs. Toutefois, ils ont permis d’identifier une autre fièvre hémorragique, celle dite à virus de Lassa.
Apparue pour la première fois en 1969 dans l’Etat de Borno au Nigeria, et plus précisément dans la ville de Lassa, il s’agit d’une maladie assez proche de la fièvre Ebola. Particulièrement foudroyante, elle est rarement identifiable de manière précoce. En outre, il n’y a aucun vaccin permettant d’empêcher la survenue de cette maladie.
Néanmoins, il existe un traitement consistant à injecter aux personnes infectées, de la ribavirine en intraveineuse. D’après la ministre de la Santé, le Bénin devrait disposer de ce traitement dans les prochains jours.
A cela, il serait également important d’ajouter de bonnes dispositions préventives et une prise en charge optimale des patients afin que la fièvre de Lassa ne connaisse pas une expansion comparable à celle de sa « cousine » Ebola. Toutefois, ces deux virus sont en train d’installer la peur en Afrique de l’Ouest.