Bénin : affaire Sébastien Ajavon… Sera-t-il le prochain Président?


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Survenue le vendredi 28 octobre 2016, l’arrestation de Sébastien Ajavon sur qui pèsent des soupçons de trafic de drogue pourrait provoquer la prochaine grande crise sociale au Bénin. Explications.

Personne ne l’avait vue venir celle-là. Le Bénin tout entier est sous le choc et pour cause, l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, propriétaire de la société Cajaf Comon S.A a fait l’objet d’une interpellation de la part des agents de la compagnie de gendarmerie Maritime du quartier Xwlacodji.

L’homme d’affaires venait alors de terminer une conférence de presse au cours de laquelle il s’était expliqué à propos des 18KG de cocaïne ayant été retrouvés dans un des conteneurs de sa société.

Un complot politique

Au cours de ladite conférence de presse, le candidat à la dernière élection présidentielle a dénoncé un « complot politique ». Qui donc aurait intérêt à ternir ainsi l’image du partenaire politique du Président Patrice Talon ? La question reste en suspens. Le président du patronat a quoi qu’il en soit déjà passé deux nuits à la compagnie de gendarmerie de Cotonou alors même qu’aucune charge matérielle n’a été retenue à son encontre.

Jugée arbitraire par ses avocats, la détention de Sébastien Ajavon passe mal auprès de l’opinion publique béninoise qui considère que la vidéo montrant l’ouverture du conteneur est dénuée de logique, la « marchandise » étant visible à l’entrée même dudit conteneur.

Interrogé à ce propos, un citoyen répond : « La drogue n’était même pas cachée, un peu comme si tout avait été fait exprès pour qu’on la retrouve. Ce n’est vraiment pas crédible ».

Certains sympathisants de l’entrepreneur béninois sont même allés jusqu’à manifester, bloquant les voies et brûlant des pneus.

Etrangement, l’affaire Ajavon en rappelle une autre qui avait vu un homme d’affaires accusé et contraint à l’exil avant de finalement rentrer au Bénin afin de devenir Président. Quoi qu’il en soit, le débat déchaîne les passions aussi bien dans la rue que sur les réseaux sociaux, où certains n’hésitent pas à qualifier l’affaire de roman digne de Gérard de Villiers.

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