Alors qu’il est poursuivi pour détournement, Carlos Adohouannon, ancien régisseur de la Direction générale des impôts du Bénin, face à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) et à la Brigade économique, déballe et mouille des cadres.
Alors qu’il était en fuite depuis un an, l’ancien régisseur de la Direction générale des impôts, Carlos Adohoua, a été arrêté à Dakar, capitale sénégalaise, vers la mi-septembre. Cet expert des impôts est accusé d’avoir disparu avec quatre milliards de francs CFA, et était traqué par les autorités béninoises.
L’homme avait disparu du Bénin depuis le 20 septembre 2019. Son dossier avait atterri à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Lundi 21 octobre 2019, des personnes soupçonnées d’être dans le coup avaient été entendues par la CRIET. Mais visiblement sans suite. Le prétendu cerveau s’était volatilisé.
Principal accusé dans le dossier de détournement à la DGI, Carlos Adohouannon, extradé du Sénégal, après un long silence, sentant que l’étau se resserrait autour de sa seule personne, a décidé de ne pas porter tout seul le chapeau. Il révèle que le montant détourné dépasse de loin les 4 milliards de FCFA évoqués au début de l’affaire.
La somme détournée serait de l’ordre de 13 milliards FCFA. Et selon cet expert financier, plusieurs hauts responsables de l’administration fiscale sont impliqués dans ce scandale. Il se dit que plusieurs personnes qui auraient encaissé de l’argent auprès de Carlos Adohouannon seraient déjà identifiées.
Le mis en cause aurait évoqué la promesse d’achat de maison à Dubaï qui lui aurait été faite par l’un de ses responsables hiérarchiques. Mieux, renseigne Benin Web, en cavale, Carlos Adohouannon était toujours en contact avec certains de ses patrons, mouillés jusqu’au cou.
Le Potentiel relève que « Carlos Adohouannon aurait fait savoir que son déplacement sur le Sénégal, qui a facilité son arrestation, avait été motivé par les informations rassurantes de certains de ses patrons, vec qui il était en contact. Ces derniers l’auraient rassuré qu’il n’y avait pas de mandat d’arrêt contre lui ».
Les auditions, dans ce qui semble être le plus gros scandale de détournement financier au Bénin, se poursuivent. Mais d’ores et déjà, selon la presse béninoise, c’est un véritable ballet de cadres de la Direction générale des impôts, dans les locaux de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.