Il y a de cela quelques années, le gouvernement béninois lançait un ambitieux projet salué par tous : la construction d’un nouvel hémicycle. Seulement, force est de constater que les travaux n’ont pas beaucoup évolué depuis.
A Cotonou,
A l’entrée de la ville de Porto-Novo, et plus précisément sur la berge est, se trouve un chantier qui aurait pu être un imposant édifice si seulement il avait été achevé à temps. Censé être le nouveau siège du parlement béninois, le projet de construction qui aurait dû être achevée depuis 2010 est loin d’arriver à son terme, et pour cause, les travaux ont été arrêtés.
Une suspension inexplicable
Une lancinante question se pose suite au constat de l’arrêt des travaux de construction : quelle peut en être la cause ? Difficile d’y répondre. Quoiqu’il en soit, ce retard n’est en rien lié au non respect des normes de construction comme les Béninois ont pu le penser pendant un certain temps.
Un audit commandité par le gouvernement suite à cette hypothèse a en effet révélé que tout était conforme aux normes requises en matière de BTP, de la solidité de la fondation aux travaux d’aménagement du sol.
L’incompréhension est donc totale, surtout que ce projet financé par le budget national a déjà coûté la bagatelle de 14 milliards de FCFA.
Des tâtonnements évidents pour un ouvrage pourtant nécessaire. Face au retard conséquent observé dans l’avancée de ce chantier, le Président Boni Yayi avait fait part de sa volonté de voir les travaux se poursuivre. Mais jusqu’ici, rien n’a bougé, car les travaux censés reprendre en octobre, n’ont toujours pas commencé. Cette situation est préoccupante à plus d’un titre, car une loi adoptée par les députés augmente le nombre de sièges au parlement.
Désormais, ce sont 99 députés et non 83 qui devront siéger au parlement. Dans ce contexte, la fin des travaux relève plus de la nécessité qu’autre chose. Alors, pour quand peut-on prévoir la fin de ce dossier ? Pour l’heure, personne ne semble en mesure de répondre à cette question.