Devant Benoît XVI, le Chef de l’Etat béninois a une fois encore rassuré son peuple qu’il ne va pas tripatouiller la loi fondamentale pour s’éterniser au pouvoir. Après son deuxième mandat qu’il a entamé depuis cette année 2011, il y aura alternance à la tête de l’Etat, a laissé croire Boni Yayi.
C’est l’une des raisons qui a poussé Benoît XVI a accepté l’invitation du Bénin : le respect du principe démocratique. Le Bénin berceau de la démocratie en Afrique s’engage devant le pape à travers son président Boni Yayi à ne pas remettre en cause les acquis du renouveau béninois amorcé en 1990 au lendemain de l’historique conférence des Forces vives de la Nation. Samedi au Palais de la Marina, alors que le pape rencontrait les corps diplomatiques, constitués de la société civile et des chefs de cultes traditionnels, le Chef de l’Etat béninois a réaffirmé son attachement aux principes qui gouvernent la démocratie : l’alternance au pouvoir. Il a dit à Benoît XVI qu’il cèdera son fauteuil à la fin de son deuxième et dernier mandat qui s’achèvera en 2016. Très Content de l’annonce de cette nouvelle, Benoît XVI a rappelé les domaines dans lesquels l’on doit tous mener aujourd’hui des combats. Il s’agit de la violence, l’avidité et l’enfance malheureuse. Autrement dit, l’heure n’est plus aux disputes politiques inutiles alors qu’il y a mieux à faire afin d’assurer un bien-être aux hommes.
Suite à cette séance à laquelle étaient présents les anciens Chefs d’Etat béninois, Emile Derlin Zinsou, Mathieu Kérékou et Nicéphore Soglo, Benoît XVI et Boni Yayi se sont rendus ensemble à Ouidah où le pape, conformément à son agenda, s’est recueilli sur la tombe de son disparu ami et confrère Cardinal Bernardin Gantin. Ce dimanche, le souverain pontife est attendu pour la messe qu’il va concélébrer avec une soixantaine d’évêques et des milliers de prêtres.
