Tony Parker et les San Antonio Spurs ont pris l’avantage (2-1) face à Boris Diaw et les Phoenix Suns, samedi, dans les playoffs du championnat de basket américain (NBA). Ils pourraient creuser l’écart lundi soir s’ils remportent le quatrième match de la série sur leur terrain.
Tony Parker a repris la main face à son ami d’enfance et partenaire de sélection, Boris Diaw, samedi soir, dans le deuxième tour de la conférence ouest de NBA (National basket association). Les San Antonio Spurs ont battu les Phœnix Suns 108 à 101 et mènent deux victoires à une avant le quatrième match de la série, lundi soir, qui se joue sur leur terrain. Les deux équipes se sont livrées une bataille féroce qui s’est traduite au score par un marquage à la culotte. Elles ont rejoint les vestiaires avec deux points d’écart à la mi-temps (55-53) mais Phœnix a raté sept tirs consécutifs dans le troisième quart-temps, laissant San Antonio prendre huit points d’avance qu’elle a gardés jusqu’au coup de sifflet final.
Tim Duncan, le pivot des Iles Vierges, a été le meilleur joueur texan de la partie (33 points, 19 rebonds et 3 contres), aidé par le sixième homme argentin Manu Ginobili (24 points et 4 passes). Parker, intenable dans le premier match de la série (32 points et 8 passes décisives) avant d’être muselé dans le deuxième (13 points avec un pauvre 5 sur 14 au tir, 2 rebonds et 3 passes), a assuré le service minimum au vu de sa saison. Il inscrit 16 points et délivre 5 passes décisives en 35 minutes de jeu.
En face, Amare Stoudemire, qui s’était illustré par des déclarations d’avant-match sur la rugosité du jeu adverse, a rapidement été handicapé par la série de fautes qu’il a commises. Shawn Marion a tenu la baraque en inscrivant 26 points, auxquels il faut ajouter 7 rebonds et 4 contres. Le meneur de jeu canadien Steve Nash s’est réveillé en seconde période pour marquer 16 points (11 passes et prendre 8 rebonds), quant à Boris Diaw, il a apporté sa contribution habituelle avec 10 points, 3 passes et 3 rebonds en 23 minutes de jeu.
Diaw moins en vu
Si Tony Parker a toujours le niveau qui lui a permis de remporter deux bagues de Champions NBA (2003 et 2005) avec son équipe, Boris Diaw n’a plus son rendement de la saison 2005-2006, la plus belle de sa carrière, à l’issue de laquelle il avait été élu MIP (Most Improved Player, joueur qui a le plus évolué durant la saison). Le basketteur d’origine sénégalaise avait brillamment suppléé Amare Stoudemire, blessé au genou durant la pré-saison et qui avait immédiatement rechuté après son retour.
Il avait explosé ses statistiques de la saison régulière (13 points, 7 rebonds, 6 passes décisives) en play-off (19 points, 7 rebonds, 5 passes décisives), culminant lors d’un match de la finale de conférence ouest contre Dallas avec 34 points. Une rencontre où il avait inscrit le panier décisif à une demie seconde de la fin, montrant à son équipe qu’il pouvait aussi prendre ses responsabilités. Cette année, la moyenne de Boris Diaw a légèrement baissé, de même que son temps de jeu. Ce qui ne l’a pas empêché de rester une pièce maîtresse des Suns.
Dans ces circonstances et vu les brochettes de stars qui garnissent les écuries de San Antonio et de Phoenix, il est difficile de résumer ce deuxième tour à une affiche entre les deux amis de 10 ans. Mais le phénomène est nouveau ! Six joueurs français évoluent actuellement depuis cette saison en NBA. Johan Petro et Michael Gelabale ne se sont pas qualifiés pour les playoffs, avec les Seattle Supersonics, et sont en vacance depuis un mois. Diaw a sorti les Los Angeles Lakers de son ami Ronny Turiaf au tour précédent et Parker en a fait de même avec Yakhouba Diawara, très peu utilisé par les Denver Nuggets. Quant à Michael Pietrus, son club des Golden State Warriors mène 3 victoires à 1 contre les Utah Jazz après avoir sorti rien de moins que Dallas, le tenant du titre.