José Manuel Barroso, le Président de la Commission européenne, devait rencontrer, ce jeudi à Abidjan, le président ivoirien Alassane Ouattara, qui est aussi président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Le président de la Commission européenne a tenu à soutenir le processus de réconciliation en cours en Côte d’Ivoire, faisant suite à la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait près de 3 000 morts.
Barroso soutient pleinement Ouattara. Le président de la Commission européenne est arrivé, ce mercredi soir, à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire. Le président de la Commission européenne devait rencontrer, ce jeudi 25 octobre, Alassane Ouattara, qui est aussi président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Avant son entretien avec le successeur de Laurent Gbagbo, José Manuel Barroso a tenu un discours à la plus grande université d’Abidjan, pour, entre autres, soutenir la politique mise en place par le Président ivoirien.
« M. Barroso, arrivé mercredi soir, a apporté son soutien au processus en cours en Côte d’Ivoire après la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait quelque 3 000 morts », rapporte LePoint.fr. Le président de la Commission européenne s’est, ensuite, félicité des relations « fortes » de l’Union européenne (UE), « premier partenaire commercial » de la Côte d’Ivoire, et est revenu sur le « soutien sans faille » de Bruxelles à Ouattara durant la crise qui l’opposait à l’ex-président Laurent Gbagbo, précise le site internet de l’hebdomadaire.
Ouattara sur tous les fronts
José Manuel Barroso évoque l’action politique engagée par le président ivoirien depuis son arrivée au pouvoir. Alassane Ouattara, en coopération avec la police ivoirienne, fait la chasse aux responsables de crimes de guerre. Ce qui ne plaît pas aux pro-Gbagbo. Ces derniers contestent le rapport d’enquête sur les violences post-électorales, publié le mercredi 8 août, les tenant pour responsables de la mort de 1 452 personnes contre 727 pour les pro-Ouattara. Ils dénoncent « la justice des vainqueurs ». D’où l’embrasement de l’Ouest du pays depuis le mois d’août.
Pas plus-tard que dans la nuit de dimanche 14 à lundi 15 octobre les communes de Yopougon, Bonoua, Samo et Abobo ont été victimes d’une série d’attaques. Le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi, avait alors décidé de renforcer le dispositif de sécurité à Bonoua et Abidjan. Selon les autorités ivoiriennes, des membres des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), des policiers et gendarmes seraient impliqués.
Les pro-Gbagbo n’ont, semble-t-il, pas digéré la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle. Selon un rapport du panel des experts de l’ONU, transmis le 14 septembre au Conseil de sécurité, les partisans de l’ancien Président ivoirien, épaulés par le groupe islamiste Ansar Dine, préparent un complot contre le président actuel de la Côte d’Ivoire. Les uns voudraient déstabiliser le pays et les autres, empêcher la Cedeao d’intervenir au Nord-Mali, occupé depuis plus de six mois par divers groupes armés et terroristes.
Alassane Ouattara est aussi le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Le président de la Commission européenne, qui a prévu de rencontrer le président béninois Boni Yayi, aussi président de l’Union africaine (UA), devait également discuter de la préparation de l’intervention militaire au Nord-Mali.