Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a demandé de l’aide au Président sud-africain et prochain président de l’Union Africaine (UA),Cyril Ramaphosa, d’intervenir dans le dialogue entre l’Egypte et son pays à propos du barrage hydraulique construit par l’Ethiopie sur le Nil Bleu.
Le barrage dit grand barrage de la Renaissance est haut de 145 mètres et long de 1,8 kilomètre. Ce barrage ambitionne de devenir le plus grand ouvrage hydroélectrique en Afrique. Cependant, sa construction a toujours inquiété l’Egypte, dont la population dépend du Nil pour son approvisionnement en eau. Les discussions entre les pays concernés, à savoir le Soudan, l’Ethiopie et l’Egypte, ont été menées depuis le mois de novembre 2019. Toutefois, elles n’ont pas abouti jusqu’ici.
Le Premier ministre éthiopien a, dimanche 12 janvier dernier, fini par demander à Cyril Ramaphosa d’intervenir dans les séances de négociations. Ce dernier s’est dit être prêt à faciliter les débats. D’ailleurs, il a déjà discuté de la question avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Le Président égyptien se dit être prêt à avoir des discussions avec l’Ethiopie pour trouver un terrain d’attente.
Ce qui inquiète le plus l’Egypte c’est la vitesse à laquelle le réservoir du barrage se remplit. En effet, un remplissage du réservoir de 74 milliards de m3 pourrait réduire le débit du Nil, surtout si le remplissage se fait trop rapidement. Or, c’est le Nil qui répond à 97% des besoins en eau de l’Egypte. Une réduction de son débit aura ainsi de grands impacts sur la population égyptienne.
Pour sa part, l’Ethiopie ne veut en aucun cas abandonner son projet et veut le mener jusqu’au bout. Les discussions sont ainsi bloquées sur cette question épineuse du débit du barrage. En faisant appel au président sud-africain, l’Ethiopie montre sa volonté à trouver une solution au problème.