L’Ethiopie s’apprête à construire un immense barrage sur le Nil qui portera le nom de Barrage Grande renaissance. Le pays a obtenu l’accord, ce mardi, du Soudan et de l’Egypte. Une construction complexe qui va prendre du temps.
Un immense chantier va voir le jour sur le Nil. L’accord de principe pour la construction du Barrage Grande renaissance vient d’être signé à Khartoum entre le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie, selon RFI. Un accord qui n’était pas gagné d’avance.
Négociations complexes
L’accord sur la construction de ce barrage a été de longue haleine. Initialement opposée au projet, craignant que son approvisionnement en eau en souffre, l’Egypte a finalement accepté la construction de ce barrage après avoir eu des garanties que cette édification ne modifierait pas sa part des eaux du Nil. S’agissant du Soudan, le pays a toujours soutenu le projet, l’Ethiopie s’étant engagée à lui fournir l’énergie électrique à des prix préférentiels.
Les apports de ce barrage ne sont pas moindres. Ce barrage va permettre à l’Ethiopie d’exporter de l’électricité aux deux Soudan, à Djibouti, au Kenya, ainsi qu’au Yémen. Une électricité à bas coût, avantageuse pour tous ces pays, particulièrement pour l’Ethiopie, dont l’exportation va lui rapporter 700 millions d’euros par an. Le barrage va également permettre à l’agriculture irriguée de se développer.
Ce barrage va également permettre à l’Ethiopie et à l’Egypte de sceller leur réconciliation, après les menaces du dernier nommé avant l’accord.